• Les 22, 23 et 24 janvier 2 554

    J1 : Debout, on bouge aux 4 000 îles !!! Rituels sac et petit déj’ ; on progresse encore côté organisation au bout de presque 6 mois de voyage  !!! On va de mini-bus en pirogue et la pluie s’invite au trajet. On récupère les sacs trempés et on s’abrite dans un bouiboui en attentant notre mini-bus pour Don Khon. La concentration de touristes au mètre carré enfle très vite pour atteindre des records !! Et là, un mini bus arrive, bondé de chez bondé!!! Il ne reste déjà plus que des strapontins de libres,  4 pour être exact, et nous sommes 6. Cela va être compliqué. Viennent s’ajouter un couple de cyclotouristes  avec  sacoches et compagnie et un couple d’allemand !!!… Cela devient impossible ! Mais impossible n’est pas laotien, question transport !!! On finit à 4 devant pour  2 sièges et Juju, par miracle, récupère le siège passager. Il s’en tire trop bien. Soso hérite d’un strapontin. Il y en a qui s’inventent des dossiers avec des sacs, d’autres s’asseyent par terre… Mais tout le monde finit par avoir sa place et on part le toit débordant  de sacs et de vélos !!!C’est que ça voyage pas léger les touristes. Il parait par ailleurs que cela n’a encore rien avoir avec l’Inde… On verra en temps voulu… On roule deux heures et on lâche les premières personnes. Le bus se détend.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

      On arrive une demi-heure plus tard  à l’embarcadère de Don Khon.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On se débrouille pour chopper au plus  vite une pirogue et on accoste sur l’île, les pieds dans le Mékong. On fonce à l’adresse des aventouriers. Un bungalow  libre avec une jolie vue et un confort au top !!!

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     

    Mais un prix déroutant … 38 dollards !!! Pas du tout le prix indiqué sur le guide. Cela sonne un peu, sur le coup,  comme un coup de bambou sur le cou !!! La négociation est dure et à coup d’arguments sur le coût (encore…) des rénovations récentes, on décide de rester et en profiter pour un super coucher de soleil… Ca n’a pas de coût !!! Même si c’est le logement le plus cher depuis Tahiti ( bizarre au Laos !!!) on s’installe tranquillement et on se repose. On ressort juste pour manger à deux mètres à la terrasse de Fleur du Mékong  au bord du Mékong (il nous suitcelui-là !!! ) et on retourne profiter de la chambre.

     

     On sort en fin de journée pour rechercher un bungalow moins cher pour les jours à venir et on rentre se faire un sunset un peu voilé mais tout de même magnifique.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    Hamac et langueur… On se rentre à la nuit en espérant laisser les moustiques dehors…  Juju blog et Soso sieste. Il fait encore une chaleur étouffante. On sent bien le sud ici !!! On va manger sur l’île voisine, Don Det,  en empruntant un pont boueux où  Soso  teste le bain de pied. En claquette, c’est vraiment pas cool… On s’installe dans un bon petit resto avec une cuisinière hors pair. On y déguste notre meilleure Tom Yum soupe et notre meilleur banana-chocolat pancake du Laos. On se rentre dans notre bungalow de charme le ventre lourd mais le cœur léger. On se couche bercé par le bruit du ventilo…

    J2 : Juju, matinal,  va profiter de la fraîcheur du balcon, laissant Soso se reposer encore un peu. Puis on se prépare et on déjeune au buffet de l’hôtel, copieux… On part louer des vélos, on se met en règle avec les autorités locales de transport (on paye au péage quoi…) et on s’élance. La piste est bien plate mais aussi bien caillouteuse… Soso rebondit en râlant un peu… On roule jusqu’au bout de l’île, frontalier avec le Cambodge, notre prochaine destination.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     Des dauphins roses d’eau douce, des copains de Bolivie, vivent ici. On se renseigne pour aller les saluer demain, en fin de journée. On ré-enfourche les bécanes  on va voir  la chute d’eau réputée de l’île : un bon rapide!!!  Il y a des petits vendeurs en tout genre et  on hallucine sur les brochettes de crapauds éventrées avec leurs organes saillants, hyper appétissant !

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     Les chutes sont jolies et les pécheurs doués et ingénieux…

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    Une bande de moines en tourisme organisé est  intriguée par Juju… Sans rien demander ils posent  avec  lui pour immortaliser la rencontre. Soso elle aussi immortalise le moment…

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    On mange dans un boui-boui bien-bien crado. On se rend compte au fur et à mesure de l’attente du risque pris… Pas d’eau courante, d’ailleurs celle du Mékong est sûrement celle utilisée ici, pas d’électricité non plus : un groupe électrogène qui tourne le temps du  blinder… Notre estomac y survivra-t-il ???

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    On salue quelques buffle-zébus sur notre chemin du retour et on retourne au frais de notre chambre. On y squatte pas mal, jusqu’au coucher du soleil.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    Puis on va se connecter à la terrasse de l’hôtel. On mange à la même terrasse que la dernière fois et c’est là qu’on réalise que c’est une des adresses de nos aventouriers !!!  Juju se paye le curry de canard et Soso un poulet au gingembre. Très bon. On rentre à la chambre.

    J3 : On ne traîne pas ce matin pour rouler sous des températures clémentes. On déjeune au buffet et on enfourche nos vélos à 9h pour Don Det, l’île sœurette… On suit le chemin de bord de rivière. Pas de cailloux, le top. Les vues sur les ilots du Mékong sont splendides. Ce Mékong, quelle tuerie !!!

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    On roule au petit vent frais et on atteint l’embarcadère. Le coin « agité » de l’île . Il y a du people et de la concentration de touristes mais le coin n’est pas insupportable. On débusque l’adresse du « reggae bar », bien sympatoch  (tips d’Alex et Julie…). . La côte ouest est encore plus belle et on y découvre deux trois bungalows pas dégueux du tout. Ces  4 000 îles, c’est définitivement un bon squat… On décide malgré tout de ne pas changer le nôtre pour s’éviter un déménagement. Tant pis pour le budget… On se rattrapera sur autre chose !! On se régale de cette petite promenade matinale et on repasse le pont. On ramène les vélos et on essaye de trouver un scoot’ pour demain. A priori c’est super compliqué… On rentre se mettre à l’ombre car le soleil commence à donner de la voix !!! Soso ukule dans son coin, Juju lit dans le  hamac. C’est un ptit coin de paradis ici, un peu comme Gili ( Indonésie) mais sans la mer…

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On mange à notre hôtel et on retourne attendre la fin des grosses chaleurs dans le bungalow. Soso sieste pendant que Juju lit. Vers 16h30, on pointe le bout du nez, on respire. Faute de scoot, on reloue des vélos et on part à l’autre bout de Don Khon pour voir les dauphins au coucher de soleil. Apres 30 min de vélo, on grimpe dans une barque que pour nous deux. On se fait une mini croisière sur le Mékong, tout en observant de partout, à la recherche des dauphins.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    On les aperçoit de loin et très furtivement. Impossible de les photographier…On profite du magnifique coucher de soleil au fil de l’eau.

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

    Au bout d’une dizaine de salutations dolphinesques, le commandant de la barque fait demi-tour. Une petite heure de ballade entre ciel et Mékong, très agréable… On saute à terre et on rebondit sur nos vélos. On rejoint l’hôtel juste avant la nuit noire, après un bon bout de route. On enchaîne sur le pont de Don Det et on roule à travers les rizières, dans la nuit noire. On progresse doucement à la lueur de nos frontales. C’est une vraie expédition. On roule une grosse demi-heure, assez concentrés et on regagne enfin le reggae bar. On s’y écroule sur les banquettes, content d’être arrivés sans encombre. On se remet de nos émotions à coup de Mojito et de beerlao. On se repose en écoutant de la musique et on dîne. Le pire repas du Laos…pas bon… mais « la musique est bonne »… Vers 9h30, on quitte l’endroit et on se perche sur nos bécanes, prêts à affronter la piste nocturne. On roule doucement ( vous nous imaginez sûrement  très facilement). Le calme et l’obscurité nous enlacent et nous rassurent  presque. On arrive à l’hôtel sans encombre, ravis de cette balade digestive et on rend les vélos. Pour notre dernière nuit au Laos, on s’installe dans le lit pour mater un film qu’on voulait voir depuis longtemps : Gran torino. On découvre le thème du film avec ravissement : l’intégration des Hmongs en Amérique. Les Hmongs, incroyable !!! Au bout d’une heure, la fatigue vélocipède se fait sentir et Soso s’endort. Normal après un exploit surhumain d’une grosse vingtaine de Km de vélo        ( dont presque la moitié de nuit !!!), pour Soso la sportive… On pense bien au cyclo tour d’Eurasie de Luc et Ingrid !!! On s’endort comme des bébés. Grand Torino à suivre…

    On quitte demain le Laos qui nous a tant retenu.. On a pu vivre au rythme paisible du flot du Mékong et on a aussi fait la fête.  Laos tu nous a séduits,  même dans tes contradictions. On espère revenir  te voir accompagnés de potes pour qu’ils découvrent ta lenteur et ton énergie festive. A plus Coco-Laos !!!

     

     

    Don Khon/Mékong, une des 4 000 îles....

     

     


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  • Les 15, 16, 17, 18, 19 janvier 2 554

    J1 : On se lève de très bonne heure, on fait les sacs et on déjeune vite fait. Un tuk-tuk nous attend pour nous amener à la station de bus, la classe !!! Au terminal de bus, on tombe sur le couple de français qui nous avait payé notre bus à Chiang Raï - en pleine course après le porte-monnaie-. On peut ainsi bien les remercier. Ce sont eux aussi des TDMondistes mais en sens inverse . On discute un peu puis on saute dans notre bus pour Vang Vieng. Eux partent pour Vientiane. Notre route est sublime en pleine montagne laotienne. On y découvre le Laos rural. Tout se passe au bord de la route, un peu comme avec la croisière le long du Mékong. 75kms avant Vang Vieng les paysages sont à couper le souffle !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Le bus nous arrête dans un boui-boui sur la route où l’on recroise le couple de français. Cela nous laisse le temps d’un repas pour échanger des tuyaux puis on repart vers notre destination tant redoutée… Qu’est-ce qui nous attend à Vang Vieng ??? Un autre Kuta ??? On en profite pour discuter avec un couple de réunionnais qui voyagent avec leurs deux fillettes. Ils sont sympas et cela occupe la dernière heure.  On arrive enfin à destination avec deux heures de retard. On monte dans le premier tuk-tuk en direction des bungalows de «Maylyn guesthouse» -prononcer « guéhaou » à la locale- que Juju a repéré, excentré de l’excentrique centre-ville !!! On traverse  la rivière sur un pont payant mais malheureusement l’adresse est complète. On se rabat sur une autre adresse avec d’autres bungalows sympas mais avec beaucoup moins de charme et beaucoup plus roots !!! On essayera d’avoir un bungalow chez Maylyn demain. On s’installe dans un bungalow roots perché, haut perché, au plancher mouvant.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Vers 18h on ressort pour dîner et on traverse un petit pont étroit en bambou, gratos celui-là, le paysage est sublime.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On atterrit dans un resto avec Wifi car notre bungalow ne reçoit pas. On se régale des plats mais un peu moins du service. Ici toute la famille travaille. Le père et la mère en cuisine et les enfants au service. Cela est assez dérangeant de commander à une fillette de 10 ans. On ne reviendra plus… On rentre se coucher au bungalow en se demandant où est la folle Vang Vieng dépravée. On n’a rien vu ce soir : ni jeunes déchirés, ni bars à friends… C’est une arrivée dans une ville comme les autres avec un paysage de fou furieux quand même. Soso a hâte de découvrir les paysages de pains de sucre mais elle a moins hâte de le faire en vélo…

    J2 : On déjeune à notre hôtel et on part louer des vélos pour se rendre à la Tham Phu Kham Cave et à son Blue Lagoon. Le moment « temps » attendu du voyage par Juju arrive. Après avoir entraîné au vélo sa Soso à Sukhothaï, l’heure de vérité est arrivée : elle doit affronter les pistes défoncées du Laos. Migraine, soleil de plomb à midi et petite forme « mensuelle » sont aussi au rendez-vous de ce grand jour ; comme un fait exprès… Soso fait sa petite tête de sportive apeurée et enfourche courageusement son vélo. Les débuts sont hésitants et pour limiter la casse, Soso « désenfourche » la bécane assez fréquemment… On pâtit de la chaleur mais on évolue dans un cadre si somptueux que ce n’est pas du tout un moment désagréable. Soso gagne en confiance et le pari est relevé. 6 kms de piste cabossée plus tard, la récompense est là. La blue Lagoon est une rivière translucide ( oui plus que transparente…) d’un bleu turquoise pâle terrible.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     

     C’est aussi un squat plutôt calme de jeunes dépravés Vang Viengois, plutôt dans le genre « cure thermale » après grosse chouille !!! On se boit une beerlao à l’ombre d’un faré local, histoire de se rafraîchir et de se désaltérer un peu après la piste poussiéreuse en plein cagnard…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

    Le top !

    Puis on grimpe jusqu’à la cave qui surplombe le spot. On est estomaqué par l’immensité et la beauté de cette grotte.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Elle abrite un magnifique bouddha couché irradié par les rayons de soleil qui pénètrent à travers  une percée dans la roche…

    On apprécie la fraîcheur du lieu et Soso fait chauffer le lumix pendant que Juju va explorer, en pionnier, les profondeurs obscures de la grotte…

     

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Puis on redescend le chaos de pierres. La rivière s’est bien peuplée. On va déjeuner dans une bénévolo-organico-farm où l’on se régale des petits plats et d’une vue imprenable sur les pics karstiques…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Il se fait vite tard et la lumière commence à décliner. Soso « fonce » pendant que Juju fait des pauses photos dans le paysage rougeoyant…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Le retour est plus rapide que prévu car la route descend un peu et que la fraîcheur aide. On rend les vélos crevés mais ravis de cette escapade cycliste ! On ne peut s’empêcher de penser à Alex et Julie ainsi qu’à Ingrid et Luc qui ont fait leur tour d’Asie à vélo !

    On file se doucher et on reprend notre petit pont de bambou pour la ville. On se choisit un ptit resto qui passe de la musique sympa et qui propose une carte locale à prix raisonnables. Le proprio nous force au chantage affectif à avaler un godet d’alcool local -le Laolao- qui nous arrache le gosier et les tripes puis on déguste encore une fois un lab – on pourra bientôt écrier un guide sur le sujet !!!-.

    Et là, comme un mirage, Ô miracle, Qui apparaît de l’autre côté de la rue ? Et bien la grande chevauchée intrépide, alias Marc et Romain, les deux ptits frenchies de Luang Prabang. Soso ne peut s’empêcher de lâcher un « youyou » !!!! On est tellement content de les revoir, ils sont tellement chouettes ces jeunes ! On partage deux ou trois beerlao et on finit nos assiettes ensemble.

    Un ptit laolao pour terminer et on grimpe tous les 4 sur la moto pour rejoindre Aïda à l’hôtel. Les laotiens qui circulent pourtant en famille sur les 2 roues sont estomaqués et nous regardent passer avec des yeux de merlans frits ! 4 occidentaux adultes bien portants pour une seule moto : c’est un record ! Une bonne tranche de rigolade dans les ruelles de Viang Vieng !

    Tous ensemble on file sur l’île des bars pour terminer la soirée. A la sortie du pont en bambou, c’est Luna Park : des guirlandes lumineuses de toutes les couleurs qui clignotent à gogo ! Malgré tout L’endroit est plutôt vide mais on est rassemblés autour d’un feu de bois et on s’amuse bien. Il y a un bâton enflammé qui est disposé à une hauteur variable du sol. Nos trois frenchies se mettent au défi de passer en dessous puis en dessus à tour de rôle avec les australiens bourrés… On peut admirer la souplesse de Marc, l’ex gymnatse et Juju est embringué par les jeunes. Grâce à sa détente de ex-handballeur, il fait un saut de biche au-dessus des flammes , laissant sa Soso et toute la galerie admirative !

    La soirée passe bien vite et il se fait déjà bien tard. Bien attaqués Juju et Romain inventent une nouvelle discipline sportive et « practicent » avec un laotien : il s’agit d’envoyer le plus haut possible un bidule volant lumineux et de le frapper avec un bâton : le baseball lumineux, quoi. Puis, raisonnablement, on file se coucher car demain nous attendent les autres grottes de Viang Vieng.

     

     

    J3 : Lever tardif, un peu comme quand t’ étais jeune mais qu’en fait  t’es vieux : 10h !!! Le gars de MayLyn « guéhaou » passe pour nous dire que le bungalow n’est toujours pas libre. Un peu déçus, on se dit qu’on attendra demain pour voir et qu’on restera plus longtemps s’il faut pour l’avoir. On va déjeuner à notre Bungalow Paradise terrasse. On rentre se reposer de ce petit déj’ (c’est les vacances ici!!!) puis on part ensuite à la recherche d’un scooter pour les jours à venir. On tourne un peu et on décide de déjeuner d’abord en terrasse sur la rivière, face aux montagnes pour profiter de ce cadre exceptionnel dont on ne se lasse pas.

    On part vers 14h en direction du célébrissime Tubing de Vang Vieng. Pour les non-initiés, cela serait comme prendre des centaines de jeunes, américains et australiens en majorités, de les lâcher dans une rivière avec des grosses chambres à air, de les excité par de l’alcool à Gogo, (même gratuitement !!!), de leur balancer de la musique à chier et de leur suspendre des cordes pour qu’ils jouent à Tarzan, homme fort !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Vous allez vous dire : qu’est-ce que les globerevolutionnaires vont faire là-bas ? Et bien, en fait  on a été faire une étude anthropologique !!! Une étude scientifique et rigoureuse sur l’ « Homo Occidentalus Cretinus ».

     

    Et aussi et surtout on est venu pour écouter Marc chanter sur une scène, derrière des platines et non plus accompagné de sa guitare. On avoue, on est un peu fan de Marc !!! On est d’autant plus ravi qu’il y aura  bien sûr ces premières groupies, Romain et Aïda. On suit en scooter un tuk-tuk blindé de jeunes peinturlurés pour trouver le départ du tubing. A notre arrivée, Romain se gare juste à côté de nous. Quel timing !!! Il se propose de nous faire « guide » dans ce zoo humain endiablé. Le cadre est magnifique et les bars au bord de l’eau plutôt réussis. On s’attendait au pire, à voir une rivière défigurée et enlaidie. Toutes ces couleurs et ces bars en bambou ne jurent pas du tout.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Ce qui jure, c’est plutôt la musique de merde genre Lady Gaga et cie et l’attitude de l’Homo Occidentalus Cretinus peu soucieux des mœurs locales On traverse plusieurs bars avant d’atteindre le Family bar où nous attendent Aïda et Marc.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    A chaque bar, les mêmes rituels : un « shoot » de vodka gratuit et un petit bracelet que des blondasses en maillots de bains trémoussant leur popotin   t’attachent au bras pour bien montrer que t’es des leurs !!! On attend que Marc prenne le pouvoir musical en buvant quelques Beerlao, sagement au milieu  des corps tagués au marqueur, de mots et de dessins  souvent tous plus obscènes et vulgaires les uns que les autres !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    C’est une vraie surenchère et certains font des prouesses. Côté alcool, on découvre le concept de « bucket ». Les boissons sont servies dans des petits seaux en plastique avec plusieurs pailles. Ils ne manquent plus que les pelles et les râteaux à cette jeunesse délurée !!! Certains se roulent dans la boue tandis que d’autres gesticulent et sautillent en criant… Une « boîte de jour » à ciel ouvert.

     Ca y est, on y est : Vang Vieng la dépravée te voilà, ou comment, sous l’emprise de l’alcool, les corps se mélangent dans un sublime décor !!!

    Puis c’est enfin l’heure tant attendue pour Marc de s’installer à la sono. Dès qu’il se met à chanter c’est l’euphorie. Ce gamin déchire derrière  un micro !!! Il a vraiment un truc et tout le monde dans le bar le ressent. L’ambiance monte d’un cran et la fête nous gagne aussi : on se met à déguiser Romain en bucket-man et on invente à Marc une vie de DJ-MC, reconnu en France, que l’on surnomme « Crazy Cram » !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Juju se bat même à la peinture avec Aïda. Rien ne va plus !!! Marc chante une petite heure et assure vraiment. Il ne passe que des sons qui déchirent et on kiffe à mort sa façon de chanter dessus. Déerrière un mic et des platines, on sent que notre petit frenchie est habité, il est à fond dans sa musique, comme s’il n’y avait rien d’autre autour…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Une fois son show finit, on laisse nos trois compères bien allumés et on rentre à notre bungalow, vieux que nous sommes, pour se reposer. Pour approfondir notre étude scientifique on ressort le soir dans le quartier animé de la ville en quête de « bars à friends », la série, une autre institution !!! Ici il y a à gogo de bars où tu peux t’affaler sur des canapés pour scotcher friends ou les simpsons, au choix. Quitte à faire une journée Vang –Viengoise, version australienne, au temps y aller jusqu’au bout !!! Et puis, on est des vieux fans de friends aussi !!! En arrivant aux bars, on croise les 3 loulous de retour de la rivière (on est vraiment connecté avec ces p’tits djeunes !!!), un peu fatigués. Ils rentrent se reposer de leur côté et nous, en bons trentenaires nostalgiques, on se cale dans un bar sur des banquettes, comme dans une image d’Epinal… On y squatte, on y mange et on se fait un peu le revival de nos années fac !!! On rentre se coucher en repensant à cette journée dévergondée et en croisant les doigts pour demain : on le veut ce bungalow !!!

    J3 : On se lève dans l’expectative d’une réponse affirmative pour notre bungalow, tout excité, donc. On va à Maylyn guest house et là, on exulte : on a le bungalow aujourd’hui !!! Excellent.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     On déjeune à notre autre guest house pour profiter de la rivière et on embarque les sacs à notre premier vrai bungalow cosy du voyage!!! On réalise que depuis le début de ce tour du monde, on a rarement eu un logement  (à l’exception de notre appart à Buenos Aires et de celui de Sydney) rien qu’à nous qui déchire. Après l’Amérique du Sud à trois, les campings de l’Ile de Pâques et de Nvelle Calédonie, l’hospitalité tahitienne et le mini-van NZ, voilà l’Asie et ses hébergements qui claquent !!! On adore !!! On y jette nos sacs et on en repart tout de même aussitôt pour aller explorer  les alentours de Vang Vieng et en particulier une de ses nombreuses grottes, le tout en scooter. On se lance sur une route-piste tape-cul pendant 30 min, le décor est toujours aussi sublime… Puis on roule sur un tout petit chemin en bord de canal et on traverse des villages typiques et authentiques. On arrive à la grotte, content de pouvoir s’y rafraîchir. Paradoxalement, cette grotte n’est pas «  climatisée » comme les autres !!! Il y fait chaud. Soso fait son aventurière du jour pour descendre l’échelle en bambou et on progresse seuls dans les entrailles de la terre.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On a le sentiment d’être à nouveau des pionniers en spéléologie ; aucun aménagement n’est fait et on est les seuls. On s’aventure une bonne demi-heure puis on se pose pour profiter de l’expérience unique qu’offre les grottes : le noir total et le silence absolu !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On y reste un moment puis on fait marche arrière. On ressort, on sautes sur le scoot et on reprend la direction de Vang Vieng pour pouvoir rendre le scoot avant 14 heures.

    Au bout de quelques Kms, le scooter se met à vrombir d’un bruit caractéristique et problématique ; du genre VVVVVVVVVVRRRROOuummm, mm, mmeeeeeeeuuuu…. La panne sèche quoi !!! La jauge du scooter paraissait suspecte depuis le début, mais là c’est officiel, elle ne fonctionne pas, indiquant ¼ restant… On rebrousse chemin en poussant le scoot sur quelques centaines de mètres, jusqu’au village juste dépassé. Juju part en quête de fluide magique pendant que Soso attend dans un troquet. Ici personne ne parle anglais et le mîme est le seul moyen de communication… Au bout de 5 min, Juju revient bredouille, il n’y a pas d’essence ici ! En expliquant la situation à un monsieur du troquet, on hérite de son scooter pour aller à 2 kms d’ici, au premier revendeur d’essence. Trop gentil !!! Sauvés !!! Ou presque : le scoot n’est pas automatique et  Juju ne sait pas le conduire… Malin, le monsieur lui le met en seconde et c’est parti pour 2 kms en s’conde. Vraiment trop gentil ce laotien !!! Juju découvre le frein au pied et y va piano piano. Au bout de 5 min le voilà dans le bon village mais pas de station en vue. Juju essaye de repérer les garages mais toujours rien. En demandant, ou plutôt en gesticulant, à gauche, à droite, il finit par débusquer le dealer d’essence. Cela se passe dans une cabane branlante en bambou avec une vieille pompe et un groupe électrogène, bien roots le Laos. La dame lui donne du « rouge », comme on l’appelle. Juju repart avec sa bouteille (prêtée par le monsieur trop sympa) triomphant. Soso lui réserve son meilleur accueil !!! On renfloue le scoot’, on laisse du « rouge » au monsieur salvateur et on reprend la route.

    On se réjouit de la rapidité du dépannage et on trace à Vang Vieng. On est encore dans les temps. Sur le bord de la route, on hallucine de retrouver encore une fois Marc et Aïda, en partance pour Vientiane. On les embrasse chaleureusement car on sait que nos routes se séparent ici. On est trop content de pouvoir les serrer une dernière fois. Bon vent les djeun’s et suerte !!! Cuando un amigo se va, algo se meure en el alma !!!… On est vraiment triste de savoir qu’on ne les recroisera pas, du moins de si tôt, on a vraiment partagé d’excellents moments avec eux…

    On rend le scoot et le monsieur relève la ponctualité : 13h59 !!! Y’a des fois où c’est comme ça… On se juche sur une terrasse avec une nouvelle fois vue sur les montagnes et la Nam Song et on se régale d’un nouveau lap. On fait durer le plaisir de l’attente du bungalow et puis on craque. On s’y précipite et on se jette sur le lit. On se repose et vers l’heure du coucher de soleil, on se trouve un p’tiot faré avec un hamac. On se sent en phase avec le rythme et la luminosité d’Asie. On est bien… On immortalise le moment d’une salve monumentale de portraist de nous !!! On délire total… 

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On se rentre à la nuit, ravis. On profite de la chambre et on dîne à la guest-house. Une après-midi très calme et bien ressourçante. On se sent un peu comme chez nous ici…

     

    J5 : Au programme : rien de spécial à part le coucher de soleil !!! A ne pas rater…  On déjeune à la guest-house et on retourne à la chambre. Juju blog et Soso s’occupe d’elle. Elle se ressent un peu femme… On déjeune encore à la guest-house car la cuisinière est hors pair et on sieste. On s’affaire encore un peu puis vers 17h, on sort pour se dénicher un bon spot de sunset. On longe la rive opposée et on contemple la Nam Song et sa vie paisible. C’est l’heure de la transhumance bufflière…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

       On traverse le pont et on se pose au premier bar venu, un peu perché, parfait !!! On est en avance sur notre rendez-vous avec le soleil. On se branche et on surfe en attendant tranquillement. On en prend plein les yeux et tout ébloui, Juju ressort pour chercher des tickets de bus.

      

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    La galère, car aucun ATM ne semble enclin à cracher son venin… Au bout de 4, Juju rentre bredouille !!! Sans argent, impossible de payer des tickets… On repart ensemble, et après deux tentatives infructueuses Soso a la main chanceuse et tire le Jackpot !!! On est de nouveau « riche » !! On s’achète nos billets pour Vientiane et Paksé en même temps. On réfléchira plus tard à ce sacré bus de nuit Vientiane-Paksé… En tout cas, il est bel et bien acheté !!! Pour notre dernière soirée, on décide de se refaire un p’tit « friends » en mangeant un petit bout. On se marre bien, désolé !!! On est fan de longue date… Puis on retourne au bungalow pour finir en beauté notre soirée. On se couche avec un sentiment d’avoir réussi notre « trip »à Vang Vieng alors qu’on était venu un peu à reculons… A refaire avec des potes, le Laos, définitivement !!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Les 15, 16, 17, 18, 19 janvier 2 554

    J1 : On se lève de très bonne heure, on fait les sacs et on déjeune vite fait. Un tuk-tuk nous attend pour nous amener à la station de bus, la classe !!! Au terminal de bus, on tombe sur le couple de français qui nous avait payé notre bus à Chiang Raï - en pleine course après le porte-monnaie-. On peut ainsi bien les remercier. Ce sont eux aussi des TDMondistes mais en sens inverse . On discute un peu puis on saute dans notre bus pour Vang Vieng. Eux partent pour Vientiane. Notre route est sublime en pleine montagne laotienne. On y découvre le Laos rural. Tout se passe au bord de la route, un peu comme avec la croisière le long du Mékong. 75kms avant Vang Vieng les paysages sont à couper le souffle !!!

     

     

    Le bus nous arrête dans un boui-boui sur la route où l’on recroise le couple de français. Cela nous laisse le temps d’un repas pour échanger des tuyaux puis on repart vers notre destination tant redoutée… Qu’est-ce qui nous attend à Vang Vieng ??? Un autre Kuta ??? On en profite pour discuter avec un couple de réunionnais qui voyagent avec leurs deux fillettes. Ils sont sympas et cela occupe la dernière heure.  On arrive enfin à destination avec deux heures de retard. On monte dans le premier tuk-tuk en direction des bungalows de «Maylyn guesthouse» -prononcer « guéhaou » à la locale- que Juju a repéré, excentré de l’excentrique centre-ville !!! On traverse  la rivière sur un pont payant mais malheureusement l’adresse est complète. On se rabat sur une autre adresse avec d’autres bungalows sympas mais avec beaucoup moins de charme et beaucoup plus roots !!! On essayera d’avoir un bungalow chez Maylyn demain. On s’installe dans un bungalow roots perché, haut perché, au plancher mouvant.

     

     

    Vers 18h on ressort pour dîner et on traverse un petit pont étroit en bambou, gratos celui-là, le paysage est sublime.

     

     

    On atterrit dans un resto avec Wifi car notre bungalow ne reçoit pas. On se régale des plats mais un peu moins du service. Ici toute la famille travaille. Le père et la mère en cuisine et les enfants au service. Cela est assez dérangeant de commander à une fillette de 10 ans. On ne reviendra plus… On rentre se coucher au bungalow en se demandant où est la folle Vang Vieng dépravée. On n’a rien vu ce soir : ni jeunes déchirés, ni bars à friends… C’est une arrivée dans une ville comme les autres avec un paysage de fou furieux quand même. Soso a hâte de découvrir les paysages de pains de sucre mais elle a moins hâte de le faire en vélo…

    J2 : On déjeune à notre hôtel et on part louer des vélos pour se rendre à la Tham Phu Kham Cave et à son Blue Lagoon. Le moment « temps » attendu du voyage par Juju arrive. Après avoir entraîné au vélo sa Soso à Sukhothaï, l’heure de vérité est arrivée : elle doit affronter les pistes défoncées du Laos. Migraine, soleil de plomb à midi et petite forme « mensuelle » sont aussi au rendez-vous de ce grand jour ; comme un fait exprès… Soso fait sa petite tête de sportive apeurée et enfourche courageusement son vélo. Les débuts sont hésitants et pour limiter la casse, Soso « désenfourche » la bécane assez fréquemment… On pâtit de la chaleur mais on évolue dans un cadre si somptueux que ce n’est pas du tout un moment désagréable. Soso gagne en confiance et le pari est relevé. 6 kms de piste cabossée plus tard, la récompense est là. La blue Lagoon est une rivière translucide ( oui plus que transparente…) d’un bleu turquoise pâle terrible.

     

     

     C’est aussi un squat plutôt calme de jeunes dépravés Vang Viengois, plutôt dans le genre « cure thermale » après grosse chouille !!! On se boit une beerlao à l’ombre d’un faré local, histoire de se rafraîchir et de se désaltérer un peu après la piste poussiéreuse en plein cagnard…

     

     

     

     

    Le top !

    Puis on grimpe jusqu’à la cave qui surplombe le spot. On est estomaqué par l’immensité et la beauté de cette grotte.

     

     

     Elle abrite un magnifique bouddha couché irradié par les rayons de soleil qui pénètrent à travers  une percée dans la roche…

    On apprécie la fraîcheur du lieu et Soso fait chauffer le lumix pendant que Juju va explorer, en pionnier, les profondeurs obscures de la grotte…

     

     

     

     

    Puis on redescend le chaos de pierres. La rivière s’est bien peuplée. On va déjeuner dans une bénévolo-organico-farm où l’on se régale des petits plats et d’une vue imprenable sur les pics karstiques…

     

     

    Il se fait vite tard et la lumière commence à décliner. Soso « fonce » pendant que Juju fait des pauses photos dans le paysage rougeoyant…

     

     

    Le retour est plus rapide que prévu car la route descend un peu et que la fraîcheur aide. On rend les vélos crevés mais ravis de cette escapade cycliste ! On ne peut s’empêcher de penser à Alex et Julie ainsi qu’à Ingrid et Luc qui ont fait leur tour d’Asie à vélo !

    On file se doucher et on reprend notre petit pont de bambou pour la ville. On se choisit un ptit resto qui passe de la musique sympa et qui propose une carte locale à prix raisonnables. Le proprio nous force au chantage affectif à avaler un godet d’alcool local -le Laolao- qui nous arrache le gosier et les tripes puis on déguste encore une fois un lab – on pourra bientôt écrier un guide sur le sujet !!!-.

    Et là, comme un mirage, Ô miracle, Qui apparaît de l’autre côté de la rue ? Et bien la grande chevauchée intrépide, alias Marc et Romain, les deux ptits frenchies de Luang Prabang. Soso ne peut s’empêcher de lâcher un « youyou » !!!! On est tellement content de les revoir, ils sont tellement chouettes ces jeunes ! On partage deux ou trois beerlao et on finit nos assiettes ensemble.

    Un ptit laolao pour terminer et on grimpe tous les 4 sur la moto pour rejoindre Aïda à l’hôtel. Les laotiens qui circulent pourtant en famille sur les 2 roues sont estomaqués et nous regardent passer avec des yeux de merlans frits ! 4 occidentaux adultes bien portants pour une seule moto : c’est un record ! Une bonne tranche de rigolade dans les ruelles de Viang Vieng !

    Tous ensemble on file sur l’île des bars pour terminer la soirée. A la sortie du pont en bambou, c’est Luna Park : des guirlandes lumineuses de toutes les couleurs qui clignotent à gogo ! Malgré tout L’endroit est plutôt vide mais on est rassemblés autour d’un feu de bois et on s’amuse bien. Il y a un bâton enflammé qui est disposé à une hauteur variable du sol. Nos trois frenchies se mettent au défi de passer en dessous puis en dessus à tour de rôle avec les australiens bourrés… On peut admirer la souplesse de Marc, l’ex gymnatse et Juju est embringué par les jeunes. Grâce à sa détente de ex-handballeur, il fait un saut de biche au-dessus des flammes , laissant sa Soso et toute la galerie admirative !

    La soirée passe bien vite et il se fait déjà bien tard. Bien attaqués Juju et Romain inventent une nouvelle discipline sportive et « practicent » avec un laotien : il s’agit d’envoyer le plus haut possible un bidule volant lumineux et de le frapper avec un bâton : le baseball lumineux, quoi. Puis, raisonnablement, on file se coucher car demain nous attendent les autres grottes de Viang Vieng.

     

     

    J3 : Lever tardif, un peu comme quand t’ étais jeune mais qu’en fait  t’es vieux : 10h !!! Le gars de MayLyn « guéhaou » passe pour nous dire que le bungalow n’est toujours pas libre. Un peu déçus, on se dit qu’on attendra demain pour voir et qu’on restera plus longtemps s’il faut pour l’avoir. On va déjeuner à notre Bungalow Paradise terrasse. On rentre se reposer de ce petit déj’ (c’est les vacances ici!!!) puis on part ensuite à la recherche d’un scooter pour les jours à venir. On tourne un peu et on décide de déjeuner d’abord en terrasse sur la rivière, face aux montagnes pour profiter de ce cadre exceptionnel dont on ne se lasse pas.

    On part vers 14h en direction du célébrissime Tubing de Vang Vieng. Pour les non-initiés, cela serait comme prendre des centaines de jeunes, américains et australiens en majorités, de les lâcher dans une rivière avec des grosses chambres à air, de les excité par de l’alcool à Gogo, (même gratuitement !!!), de leur balancer de la musique à chier et de leur suspendre des cordes pour qu’ils jouent à Tarzan, homme fort !!!

     

    Vous allez vous dire : qu’est-ce que les globerevolutionnaires vont faire là-bas ? Et bien, en fait  on a été faire une étude anthropologique !!! Une étude scientifique et rigoureuse sur l’ « Homo Occidentalus Cretinus ».

     

    Et aussi et surtout on est venu pour écouter Marc chanter sur une scène, derrière des platines et non plus accompagné de sa guitare. On avoue, on est un peu fan de Marc !!! On est d’autant plus ravi qu’il y aura  bien sûr ces premières groupies, Romain et Aïda. On suit en scooter un tuk-tuk blindé de jeunes peinturlurés pour trouver le départ du tubing. A notre arrivée, Romain se gare juste à côté de nous. Quel timing !!! Il se propose de nous faire « guide » dans ce zoo humain endiablé. Le cadre est magnifique et les bars au bord de l’eau plutôt réussis. On s’attendait au pire, à voir une rivière défigurée et enlaidie. Toutes ces couleurs et ces bars en bambou ne jurent pas du tout.

     

    Ce qui jure, c’est plutôt la musique de merde genre Lady Gaga et cie et l’attitude de l’Homo Occidentalus Cretinus peu soucieux des mœurs locales On traverse plusieurs bars avant d’atteindre le Family bar où nous attendent Aïda et Marc. A chaque bar, les mêmes rituels : un « shoot » de vodka gratuit et un petit bracelet que des blondasses en maillots de bains trémoussant leur popotin   t’attachent au bras pour bien montrer que t’es des leurs !!! On attend que Marc prenne le pouvoir musical en buvant quelques Beerlao, sagement au milieu  des corps tagués au marqueur, de mots et de dessins  souvent tous plus obscènes et vulgaires les uns que les autres !!! C’est une vraie surenchère et certains font des prouesses. Côté alcool, on découvre le concept de « bucket ». Les boissons sont servies dans des petits seaux en plastique avec plusieurs pailles. Ils ne manquent plus que les pelles et les râteaux à cette jeunesse délurée !!! Certains se roulent dans la boue tandis que d’autres gesticulent et sautillent en criant… Une « boîte de jour » à ciel ouvert.

     Ca y est, on y est : Vang Vieng la dépravée te voilà, ou comment, sous l’emprise de l’alcool, les corps se mélangent dans un sublime décor !!!

    Puis c’est enfin l’heure tant attendue pour Marc de s’installer à la sono. Dès qu’il se met à chanter c’est l’euphorie. Ce gamin déchire derrière  un micro !!! Il a vraiment un truc et tout le monde dans le bar le ressent. L’ambiance monte d’un cran et la fête nous gagne aussi : on se met à déguiser Romain en bucket-man et on invente à Marc une vie de DJ-MC, reconnu en France, que l’on surnomme « Crazy Cram » !!!

     

     Juju se bat même à la peinture avec Aïda. Rien ne va plus !!! Marc chante une petite heure et assure vraiment. Il ne passe que des sons qui déchirent et on kiffe à mort sa façon de chanter dessus. Déerrière un mic et des platines, on sent que notre petit frenchie est habité, il est à fond dans sa musique, comme s’il n’y avait rien d’autre autour…

     

     Une fois son show finit, on laisse nos trois compères bien allumés et on rentre à notre bungalow, vieux que nous sommes, pour se reposer. Pour approfondir notre étude scientifique on ressort le soir dans le quartier animé de la ville en quête de « bars à friends », la série, une autre institution !!! Ici il y a à gogo de bars où tu peux t’affaler sur des canapés pour scotcher friends ou les simpsons, au choix. Quitte à faire une journée Vang –Viengoise, version australienne, au temps y aller jusqu’au bout !!! Et puis, on est des vieux fans de friends aussi !!! En arrivant aux bars, on croise les 3 loulous de retour de la rivière (on est vraiment connecté avec ces p’tits djeunes !!!), un peu fatigués. Ils rentrent se reposer de leur côté et nous, en bons trentenaires nostalgiques, on se cale dans un bar sur des banquettes, comme dans une image d’Epinal… On y squatte, on y mange et on se fait un peu le revival de nos années fac !!! On rentre se coucher en repensant à cette journée dévergondée et en croisant les doigts pour demain : on le veut ce bungalow !!!

    J3 : On se lève dans l’expectative d’une réponse affirmative pour notre bungalow, tout excité, donc. On va à Maylyn guest house et là, on exulte : on a le bungalow aujourd’hui !!! Excellent.

     

     

     On déjeune à notre autre guest house pour profiter de la rivière et on embarque les sacs à notre premier vrai bungalow cosy du voyage!!! On réalise que depuis le début de ce tour du monde, on a rarement eu un logement  (à l’exception de notre appart à Buenos Aires et de celui de Sydney) rien qu’à nous qui déchire. Après l’Amérique du Sud à trois, les campings de l’Ile de Pâques et de Nvelle Calédonie, l’hospitalité tahitienne et le mini-van NZ, voilà l’Asie et ses hébergements qui claquent !!! On adore !!! On y jette nos sacs et on en repart tout de même aussitôt pour aller explorer  les alentours de Vang Vieng et en particulier une de ses nombreuses grottes, le tout en scooter. On se lance sur une route-piste tape-cul pendant 30 min, le décor est toujours aussi sublime… Puis on roule sur un tout petit chemin en bord de canal et on traverse des villages typiques et authentiques. On arrive à la grotte, content de pouvoir s’y rafraîchir. Paradoxalement, cette grotte n’est pas «  climatisée » comme les autres !!! Il y fait chaud. Soso fait son aventurière du jour pour descendre l’échelle en bambou et on progresse seuls dans les entrailles de la terre.

     

    On a le sentiment d’être à nouveau des pionniers en spéléologie ; aucun aménagement n’est fait et on est les seuls. On s’aventure une bonne demi-heure puis on se pose pour profiter de l’expérience unique qu’offre les grottes : le noir total et le silence absolu !!!

     

     

    On y reste un moment puis on fait marche arrière. On ressort, on sautes sur le scoot et on reprend la direction de Vang Vieng pour pouvoir rendre le scoot avant 14 heures.

    Au bout de quelques Kms, le scooter se met à vrombir d’un bruit caractéristique et problématique ; du genre VVVVVVVVVVRRRROOuummm, mm, mmeeeeeeeuuuu…. La panne sèche quoi !!! La jauge du scooter paraissait suspecte depuis le début, mais là c’est officiel, elle ne fonctionne pas, indiquant ¼ restant… On rebrousse chemin en poussant le scoot sur quelques centaines de mètres, jusqu’au village juste dépassé. Juju part en quête de fluide magique pendant que Soso attend dans un troquet. Ici personne ne parle anglais et le mîme est le seul moyen de communication… Au bout de 5 min, Juju revient bredouille, il n’y a pas d’essence ici ! En expliquant la situation à un monsieur du troquet, on hérite de son scooter pour aller à 2 kms d’ici, au premier revendeur d’essence. Trop gentil !!! Sauvés !!! Ou presque : le scoot n’est pas automatique et  Juju ne sait pas le conduire… Malin, le monsieur lui le met en seconde et c’est parti pour 2 kms en s’conde. Vraiment trop gentil ce laotien !!! Juju découvre le frein au pied et y va piano piano. Au bout de 5 min le voilà dans le bon village mais pas de station en vue. Juju essaye de repérer les garages mais toujours rien. En demandant, ou plutôt en gesticulant, à gauche, à droite, il finit par débusquer le dealer d’essence. Cela se passe dans une cabane branlante en bambou avec une vieille pompe et un groupe électrogène, bien roots le Laos. La dame lui donne du « rouge », comme on l’appelle. Juju repart avec sa bouteille (prêtée par le monsieur trop sympa) triomphant. Soso lui réserve son meilleur accueil !!! On renfloue le scoot’, on laisse du « rouge » au monsieur salvateur et on reprend la route.

    On se réjouit de la rapidité du dépannage et on trace à Vang Vieng. On est encore dans les temps. Sur le bord de la route, on hallucine de retrouver encore une fois Marc et Aïda, en partance pour Vientiane. On les embrasse chaleureusement car on sait que nos routes se séparent ici. On est trop content de pouvoir les serrer une dernière fois. Bon vent les djeun’s et suerte !!! Cuando un amigo se va, algo se meure en el alma !!!… On est vraiment triste de savoir qu’on ne les recroisera pas, du moins de si tôt, on a vraiment partagé d’excellents moments avec eux…

    On rend le scoot et le monsieur relève la ponctualité : 13h59 !!! Y’a des fois où c’est comme ça… On se juche sur une terrasse avec une nouvelle fois vue sur les montagnes et la Nam Song et on se régale d’un nouveau lap. On fait durer le plaisir de l’attente du bungalow et puis on craque. On s’y précipite et on se jette sur le lit. On se repose et vers l’heure du coucher de soleil, on se trouve un p’tiot faré avec un hamac. On se sent en phase avec le rythme et la luminosité d’Asie. On est bien… On immortalise le moment d’une salve monumentale de portraist de nous !!! On délire total… 

     

    On se rentre à la nuit, ravis. On profite de la chambre et on dîne à la guest-house. Une après-midi très calme et bien ressourçante. On se sent un peu comme chez nous ici…

     

    J5 : Au programme : rien de spécial à part le coucher de soleil !!! A ne pas rater…  On déjeune à la guest-house et on retourne à la chambre. Juju blog et Soso s’occupe d’elle. Elle se ressent un peu femme… On déjeune encore à la guest-house car la cuisinière est hors pair et on sieste. On s’affaire encore un peu puis vers 17h, on sort pour se dénicher un bon spot de sunset. On longe la rive opposée et on contemple la Nam Song et sa vie paisible. C’est l’heure de la transhumance bufflière…

     

     

       On traverse le pont et on se pose au premier bar venu, un peu perché, parfait !!! On est en avance sur notre rendez-vous avec le soleil. On se branche et on surfe en attendant tranquillement. On en prend plein les yeux et tout ébloui, Juju ressort pour chercher des tickets de bus.

     

     

    La galère, car aucun ATM ne semble enclin à cracher son venin… Au bout de 4, Juju rentre bredouille !!! Sans argent, impossible de payer des tickets… On repart ensemble, et après deux tentatives infructueuses Soso a la main chanceuse et tire le Jackpot !!! On est de nouveau « riche » !! On s’achète nos billets pour Vientiane et Paksé en même temps. On réfléchira plus tard à ce sacré bus de nuit Vientiane-Paksé… En tout cas, il est bel et bien acheté !!! Pour notre dernière soirée, on décide de se refaire un p’tit « friends » en mangeant un petit bout. On se marre bien, désolé !!! On est fan de longue date… Puis on retourne au bungalow pour finir en beauté notre soirée. On se couche avec un sentiment d’avoir réussi notre « trip »à Vang Vieng alors qu’on était venu un peu à reculons… A refaire avec des potes, le Laos, définitivement !!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Les 11, 12,13 et 14 janvier 2 554

    J1 : On traîne un peu au lit quand même puis on va petit déjeuner. On  laisse nos passeports au resto-agence afin de se faire faire le visa vietnamien.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On va visiter notre premier temple laotien. On est sous le charme du style d’ici : plus de simplicité, moins de rococo doré et tarabiscoté qu’en Thaïlande.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Les bouddhas à l’intérieur du temple semblent beaucoup plus anciens aussi .Ils sont superbes et semblent, comme le reste du pays, figés dans le temps.

     

    On se promène ensuite en direction de la ville animée et on tombe par hasard sur Sarah et puis sur Marc, Romain et Aïda. On se donne rendez-vous ce soir à l’Utopia, un bar qu’ils connaissent déjà… On va réserver des cours de cuisine à Soso pour demain et on salue quelques temples.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Cette ville est splendide, elle est restée dans son jus.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Tous les bâtiments sont vieillots mais pas délabrés. Il y a même des voitures de collection garées devant pour renforcer la sensation de temps suspendu.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On adore aussi les ponts en bambou qui desservent les autres rives. Le Laos est bien plus authentique et roots que la Thaïlande, on se sent bien !!!

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On mange notre deuxième lap en bord de Mékong et on rendre à l’hôtel par l’autre rive. On repère un bar avec accès pont en bambou. On le laisse pour plus tard. On se repose un brin à l’hôtel et on va rejoindre les autres à l’Utopia bar.

    En route on mange un bout dans un p’tit boui-boui local très accueillant. On sent que cela va devenir notre repère. A l’Utopia, Marc et Romain nous rejoignent. Il y aussi Ginger Man, un Irlandais complètement allumé qui avait bien diverti la croisière avec sa Ginger-Dance !!! L’endroit est bien lounge comme on aime avec terrain de volley et écran géant en prime. Sarah et Inès, une pote espagnole, arrivent plus tard et on passe une soirée sympa à discuter et à déconner. Comme des vieux, on laisse les jeunes continuer la fête au bowling et on rentre se coucher. Soso doit être en forme pour son cours de cuisine de demain !!!

    J2 : Nuit blanche pour Soso qui a passé la nuit à écouter tous les coqs du quartier. Sales volailles qui semblent être en décalage horaire !!! Soso s’en va à son cours de cuisine, un peu dans les vap’ !!! Elle prend un tuk-tuk in-extremis et arrive avec sa gueule de de bois pile poil pour le début du cours…

    La matinée est très décevante comparée au cours de Chiag Rai. La chef nous explique les ingrédients, nous donne un cours de culture culinaire Lao en anglais pendant une longue heure puis on nous embarque au marché local pour une heure de visite… Et quand on revient, la déception est encore plus grande. Ici, on ne cuisine pas. Tout a été découpé, hâché, ciselé pour nous et c’est la chef qui met les ingrédients dans le wok, demandant aux uns ou aux autres à tour de rôle de touiller ou de rajouter tel ou tel ingrédient…

    Finalement les seules satisfactions de cette journée de « cuisine » sont la dégustation des plats à la fin des « cours », assez savoureux mais finalement moins que les recettes thaï, l’apprentissage de la technique de roulage des nems et l’acquisition d’un petit livret de recettes. Hélas rien n’a été réellement mis en pratique et cela nous aura privé d’une journée de visite en amoureux…

    Pendant ce temps Juju squatte la chambre ou plus précisément le lit pour s’affairer sur Internet et bloguer un peu. Il part retrouver Soso à midi qui n’a pas fini son cours et va déjeuner en bord de rivière.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    C’est assez bizarre de se retrouver seul à une table…

     

    Mais Soso le rejoint au bout d’une heure. On rentre à l’hôtel pour qu’elle se repose. On s’occupe encore un peu de notre CB perdue. Vers 18h, on retourne au pont en bambou repéré la veille. Il  mène à un bar caché derrière des bambous géants !!! Ce sont pleins de petites paillotes sympathiques et éparpillées au milieu d’un beau jardin. On adore l’excellent mélange laotien de l’architecture de ces bars qui balance entre entre roots et élégance néo-coloniale. On profite de l’happy hour pour se boire un cocktail. Puis on retourne à notre boui-boui où Sara et Inès dînent déjà. On passe un spanish-time toujours aussi chaleureux. Puis Soso rentre se coucher pendant que Juju retourne à l’Utopia avec Sara pour rejoindre les 3 frenchies.

    Encore une autre soirée à déconner plein tube… Ils sont marrants ces jeunes !!!

     

    J3 : Aujourd’hui on a décidé de tous partir à la découverte de la cascade du coin. On se rend au rendez-vous à 10H30, au marché à sandwichs. Personne !!! A ces jeunes... Vers 11h, Sara et Inès nous rejoignent avec une suisse qui partage leur escapade laotienne. Un colombien et un allemand s’asseyent à notre table et se joignent à notre excursion. On négocie le tuk-tuk et voilà Romain qui nous rejoint. Marc et Aïda resteront à la guest-house, ils payent leur nuit agitée d’hier… Et hop les 8 dans le tuk-tuk, direction Kuang Si Waterfalls.

    L’eau a une couleur incroyable, un bleu turquoise un peu laiteux.

     

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    En chemin, on salue deux trois ours en cage.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    La cascade quant à elle,  est vraiment magnifique et on y passe presque trois heures se baladant de bassin en bassin.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On se rejoint tous dans un boui-boui à côté du parking pour y manger un bout et on rentre en ville car Sara et Inès ont leur bus pour Vientiane ce soir. On regagne notre boui-boui local pour partager une crêpe tous ensemble et profiter des derniers moments. On se quitte à coup de grosses embrassades chaleureuses sur un air de Flamenco : Cuando un amigo se va, algo se muere en el alma !!!

    On a adoré cette journée et ces tranches de rires partagées avec ces jeunes plein de vie.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On rentre à l’hôtel pour se reposer avant de sortir manger un bout. Ce soir, on se paye un resto sympa dans un cadre zen-romantico-chic avec fondue laotienne au menu. La viande grille sur un dôme en métal pendant que l’on peut faire bouillir des légumes, oeufs et nouilles de riz dans un bouillon en-dessous. Le tout est accompagné d’une délicieuse sauce et de riz gluant. Soso adore le principe et fait des éloges à cette cuisine laotienne tellement diététique. On passe par l’Utopia mais y’a pas nos petits frenchies. Fatigués, on rentre se coucher à l’hôtel.

     

    J4 : On a décidé de faire les visites qui nous manquent à Luang Prabang car on en repart demain. On se rend directement au marché à sandwichs pour petit déjeuner et chercher du monde afin de partager un tuk-tuk pour découvrir la Pak Ou Cave et ses innombrables buddhas. Chou blanc. Aujourd’hui on ne trouve personne !!! La ville semble vide…

    Quand tout à coup passe un couple de français qui était dans le bus Chiang Mai-Chiang-Rai. Ils viennent vers nous et nous demandent si l’on  n’aurait pas perdu un petit porte-monnaie !!! Notre cœur s’arrête… L’ont-ils ??? Et bien non !!! Ils ont vu une anglaise qui l’a ramassé et qui l’a donné à devinez à qui…. A la dame du bus !!!On est de nouveau plongé dans cette sale histoire. Impossible d’oublier… On conseille notre hôtel à ce jeune couple, Myriam et Thomas.

    Comme il est tard, on laisse tomber la  grotte et on part à l’ascension du temple perché.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    La vue est magnifique mais le temple est un peu miteux.

    On redescend tranquillement et on décide de repasser par l’hôtel pour tenter de contacter la police touristique thaï avant d’aller au musée. Après quelques galères et une connexion skype merdique, on arrive à se faire comprendre et la police nous demande un mail. Elle nous demande également une déclaration de Thomas et Myriam. Etant dans la chambre en face, c’est chose aisée… Deux heures plus tard tout de même, on se rend au musée de la ville mais ils ont déjà fermé les admissions, trop bête !!! On est dégouté, on a  le sentiment d’avoir à nouveau perdu notre aprem et d’avoir loupé la visite incontournable de la ville à cause de ce satané porte-monnaie…

    N’ayant pas déjeuné ce midi, on décide de manger un bout au marché aux légumes. Il se met à pleuvoir et on s’abrite à côté d’un allemand avec qui on discute une bonne heure attendant la fin du déluge. Il est amoureux de la France et a passé ses dernières vacances à Chassezac ( bled à côté de chez nous)  !!!

    On le quitte sous une pluie battante et on saute dans un tuk-tuk pour se changer à l’hôtel et rejoindre Myriam et Thomas à l’Utopia. On boit un coup avec eux, ces deux bretons sont très sympas et ils nous donnent leur déclaration. On est ensuite rejoints par le colombien avec qui on est allé aux cascades hier.  On boit deux beerlao et on retourne une dernière fois à notre boui-boui. On salue bien notre serveur et on rentre dormir car demain nous attend Vang Vieng la déchaînée.

    Ces 4 jours ont été bien remplis non de visites mais de rencontres. On a découvert un Laos festif avec des bars excellents et des gens amusants…Ce qui nous manque en Lozère… On s’est senti un peu comme à la maison dans cette ville. Les laotiens sont discrets, gentils et paraissent peu en colère face à cette jeunesse occidentale surexcitée !!! Chapeau bas…

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...


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  • Les 9 et 10 janvier 2 554

    J1 : Lever à 6h00, le jour se lève à peine et l’on profite de sa belle lumière rosée pour petit déjeuner sur la terrasse, assiette de fruits et pancakes à la banane… Puis le minibus touristique qui nous amène à l’embarcadère de la croisière au Laos nous prend à l’hôtel. C’est parti pour 2h00 de route assis sur les sièges strapontins de l’allée…pas une sinécure pour le dos… On arrive à Chiang Kong, à la frontière du Laos. On fait la queue à l’immigration thaï puis on embarque les pieds dans l’eau du Mékong sur une barque en bois avec tout notre barda sur le dos pour traverser du côté Laos. Là on débarque tant bien que mal de la même façon et on remplit les formulaires d’entrée sur le territoire et la demande de visa dans un bordel humain incroyable, ce n’est pas comme si des centaines de touristes passaient par là chaque jour dans le même circuit touristique… Mais bon, au bout d’une bonne demi-heure c’est fait. On est en règle au Laos.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On déguste notre première Beerlao en pensant bien évidemment à notre ami Jean-Paul !!! Puis on nous embraque dans un mini-bus pour nous amener à l’embarcadère du Slow boat. Là on HA-LLU-CI-NE !!! Une foule de touriste s’agglutine dans un bateau en bois, ça va pas être de la croisière tout confort. On est hyper quiché dans des petits sièges inconfortables et il faut se battre pour toper sa place !!!! En plus le stockage des sacs est au fond du bateau et tout le monde se croise difficilement dans l’exigu couloir. On finit par trouver deux places et c’est parti pour 6h de croisière avec une faune de jeunes roots qui s’attaquent sévère à la Beerlao… Le bateau a l’air de se rendre directement à Vang Vieng, le coin des dépravés du Laos !!! On essaie tant bien que mal de siester un peu, et d’avancer pour le blog…

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Le Mékong est très joli avec ses roches karstiques, ses plages de sable et ses verts bambous.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie se déroule paisiblement  le long du Mékong.

     

    La junky groovy Mekong cruse

    La junky groovy Mekong cruse

     

     

     

     

     

     

     

     

    On se réjouit les yeux de ces moments de vie un peu volés...

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Mais c’est un peu monotone… Ca ne vaut pas le Nil tout de même !!! L’après-midi nous paraît tout de même un peu longue… On finit par apercevoir le village laotien où l’on va passer la nuit en fin de journée.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Juju s’organise pour récupérer les sacs avant la cohue et on sort du bateau sans encombre. La seule difficulté, non attendue est d’escalader le chemin rocheux qui monte à pic au débarcadère avec nos kilos sur le dos… c’est du sport !!! On trace à la guest-house la moins chère qui nous ait démarché au débarquement. Ca va, la chambre est correcte, même si, comme tous les logements ici, elle donne sur la rue … On sait que la nuit sera agitée avec le nombre de jeunes fêtards défoncés qui ont débarqué avec nous… Ca nous paraît cependant hyper cher, une des chambres les plus pourries qu’on a eues et sans doute la plus chère pour le moment ( Polynésie hors course évidemment ) avec ses 200 la nuit -ptit dej non compris- qu’on évaluent à 20 euros ! Un peu sonnés de cette nouvelle déception et d’être retombés dans des circuits de tourisme pourri on file dans le premier resto pour goûter notre premier Lap du voyage. Soso se régale et on se dit qu’on va bien aimer la bouffe laotienne et sa beerlao donnée… On rentre de bonne heure et on trie des vidéos et de Sydney en retard. On est ravi de s’être remis à jour de toutes ces images et videos collectées en NZ. On se couche dans le brouhaha des bourachos et Soso ne fermera pas l’œil de la nuit…

    J2 : On est réveillé par le bruit des vomis des anglo-australiens, charmant. On se prépare et on se dirige vers le bateau. En chemin on rencontre des jeunes français qui sont sur le même bateau que nous. On leur fait part de notre déception sur cette ville et les prix démesurés pratiqués ici… Ils nous disent avoir payé très peu cher dans l’hôtel voisin du nôtre et l’on comprend alors notre confusion. On nous avait annoncé « 200 » et l’on a supposé 20 euros avec la nouvelle conversion pour la monnaie laotienne. En fait , il s’agissait de 200 baths, soit 5 euros environ!!!! Mais la patronne s’est bien gardée de nous le spécifier au moment de régler… On se trouve un endroit pour déjeuner avec vue sur le Mékong.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Mais on est tellement contrarié par la supercherie que Juju, le temps d’être servi, fonce en direction de l’hôtel pour tenter de récupérer un peu d’argent… Après un long moment de négociation, la patronne finit par nous rendre l’argent, sans le sourire évidemment !!! On avale le déjeuner –immonde- en quatrième vitesse et on parvient à se dégoter deux sièges côte à côte. Aujourd’hui le cortège est divisé en deux bateaux : le nôtre est bien rempli mais il est plus petit, on se sent quand même moins étouffé ! C’est reparti pour une longue journée... On laisse notre regard  glisser le long des rives du Mékong et notre esprit divague au milieu des rizières.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Il n’y a rien à faire d’autre que de se laisser porter par la barque et tout invite à la rêverie.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie au bord du Mékong est lente et calme et les occupations diverses. Les uns pêchent, les autres s’amusent, certains se lavent et d’autres travaillent.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie parait suspendue à un fil de pêche, oscillant mélancoliquement entre tradition et  tourisme.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Les gamins nous saluent de la main avec de grands sourires et nous leur répondons à coup d’appareil photo !!! C’est aussi ça le tourisme auquel nous participons… Le temps s’allonge, les minutes s’espacent et les jeunes se réattaquent à la beerLao de bonne heure…

    Au bout de quatre heures, on commence quand même à s’ennuyer ferme !!! On tape la discute avec les 3 frenchies qui nous avaient fait nous rendre compte de notre erreur pour la chambre. Il y a Marc le punko-musicien, Aïda la mini-beauté au look roots bien léché et Romain le Rasta enjoué. On demande à Marc de nous égayer la croisière de sa guitare. Quand il se met à jouer et surtout à chanter avec en point d’orgue une reprise de Patrice, la bruyante croisière se tait !!! Tout le monde est envouté par ce gamin. Une jeune argentine, Sara, rejoint la bande pour un peu de flamenco, accompagnée toujours par la guitare de Marc. Le top !!! Les dernières heures de la croisière nous semblent des minutes. Le temps, quel drôle de concept !!!

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On débarque tous à Luang Prabang, au milieu d’un cadre somptueux avec en prime le coucher du soleil.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On laisse la bande « d’énergumènes » se rassembler dans le même hôtel et on s’en cherche un plus calme. On se quitte tous avec l’espoir de se croiser demain pour partager à nouveau un brin de temps avec ses loulous là !!!

    On trouve une belle chambre calme avec balcon et vue sur le temple perché de Luang Prabang. On ressort juste pour manger et on rentre dormir. On a hâte de se réveiller pour partir à la découverte de cette ville au patrimoine mondial de l’UNESCO. Va-t-on découvrir l’Asie que nous attendions tous les deux ??? 

     

    La junky groovy Mekong cruse


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