Les 30 juin et 1, 2, 3, 4,  5, 6 juillet 2012

J1 : Atterrissage à Rolang Garros St Denis après 1h40 de vol sans encombre. On récupère nos sacs sans problème et on passe la douane sans souci. Ced est là, à nous attendre. Que c'est bon de se faire receptionner à l'aéroport!!! Nos arrivées dans les îles françaises avec comité d'accueil nous auront ravies... On saute dans la 307 et on rejoint la case de St Paul. On retrouve Julie, Manon et Lucas avec grand plaisir.

On investit la chambre de Lucas comme la dernière fois et on déballe nos affaires. On distribue les 2, 3 bricoles rapportées de Mada pour la tite famille et on se fait un bon gueleton à base de pâte bolo façon Soso  un peu trop anisées... On arrose ça de bon vin comme à l'habitude dans cette case même si le maître de maison est sobre car demain il fait un semi-marathon. On se couche cependant un brin tard.

J2 : Ced est déjà parti pour sa course et Julie est debout avec les bouts de choux quand on se lève. On déjeune tranquillement et Juju essaye de réparer un robinet qui fuit depuis hier. Sans succès immédiat, il laisse la main à Ced et on fonce vers le piton Maïdo car le temps est bien dégagé ce matin et cela peut ne pas durer. On emprunte la voiture de Ced et on part en direction du sublime point de vue sur le cirque de Mafate avant son retour. On roule sur une route de montagne, et pas n'importe laquelle : la plus raide de France ! On passe de 0 à 2 000 m en moins d'une heure ! Ca grimpe sec et les paysages se succèdent. Très beaux. Le point de vue du Maïdo est dégagé et à couper le souffle. Il n'a pas changé de puis la denière fois que Juju est venu le saluer. Impressionnant. Mafate s'étend là, à nos pieds, endormi loin de la modernité et de ses voitures. On repère la fameuse canalisation des orangers qui fait tant frémir Soso pour notre rando dans Mafate.

Vu de là, c'est vertigineux, c'est sûr. juju est refroidi et ne le sent plus bien pour sa Soso . On verra ca un peu plus tard !

On mitraille le cirque sous toutes ses coutures et on reprend la route du retour. En chemin, on s'arrête pour acheter nos premières barquettes du séjour réunionnais, deux carries, forcément : rougail saucisse et poulet à la bière dodo, trop bon ! On déguste ça dans la caisse avec vue sur la plaine de St Paul.

Puis on rejoint la case de la 'tite famille. Puis on va voir l'avancée des travaux de la future case et arroser un 'ti coup les nouvelles plantations.

On glande l'après-midi, on blogue et compagnie, on mange des crêpes pour le goûter et on ressort le soir pour aller admirer le coucher de soleil sur la plage volcanique de sable noir de St Paul. On est  rejoint par des amis de Ced et Julie. 

Le spectacle est très beau et on se régale les yeux. Puis on rentre à la case et les garçons vont faire un saut chez Arnaud ,un ami de Ced pour récupérer une tente 2s decath et surtout apprendre à la plier, chose qui parfois peux ne pas prendre 2s mais 2 h !!! Souvenir douloureux de notre rando d'entraînement dans les volcans d'auvergne avec Mika... Hein Mika, tu t'en souviens , non ? 

Pendant ce temps, les filles s'occuppent des enfants et du repas. Quel schéma archaïque ! On dîne d'un bon gratin de chouchou et d'un poisson grillé. On passe la soirée à discuter avec Julie et Ced puis ils vont se coucher. On reste veiller un peu tous les deux et puis on se couche pas trop tard car demain c'est plongée pour Julien !

J3 : Toute la petite famillle est déjà en branle quand on se lève car c'est jour de classe aujourd'hui. On déjeune tranquillou et puis Ced embarque juju en direction de St Gilles alors que Soso reste à la maison. Elle skype Jean Pierre un moment et fait des recherches pour notre futur logement à Maurice. Juju quand à lui à des petits soucis d'équipement . Il flotte trop ! Un peu embétant pour la plongée.... Mais elle  est quand même sympathique, à la tour de boucan : gorgones, "ravines sous-marines" et petits poissons de l'indien... 

Karine la mono est bien sympa et nous propose aussi de nous faire partager les photos. On se rentre par "la route du moulin", très jolie et on retrouve Soso pour avaler des pâtes à  l'aubergine. Puis Ced file au boulot et on jette un oeil sur Maurice. Rien de bien tentant pour l'instant pour finir le voyage en beauté... On s'occupe de réserver les gîtes pour le trek de Mafate de demain. A cayenne, c'est complet. On s'arrêtera donc un peu avant, à îlet à Lataniers, et on campera à îlet à Malheurs. 

On avait également prévu d'avancer le blog aujourd'hui mais c'est hélas sans compter sur la malheureuse découverte de Soso! A l'ouverture du sac mis de côté depuis Nosy Komba trois semaines plus tôt, c'est la cata! La vanille bourbon achetée là-bas et conservée depuis dans un plastique hermétique s'est couverte de moisissures!!! Non, non, pas de cristaux, de champignons! C'est branle bas de combat, pas question de tout balancer! Y'en a son pesant d'or. Le tri et le nettoyage vont prendre une bonne partie de l'aprem. Y'a pas mal de perte à la poubelle, un bon ptit fagot dans le congélo de nos hôtes et Soso parvient à sauver une partie de la vanille. Frottées, bouillies et scrupuleusement séchées, les gousses pas trop abîmées finissent au soleil sur le canapé de la terrasse. Celles qui étaient fendues dans le congélo de Julie et ced, ils en feront bon usage, c'est sûr! Mais bon, avec tout ça, le blog n'a pas bougé d'un yota!

Quand Ced revient on lui emprunte la voiture afin d' aller faire des courses pour le repas du soir et le trek de demain. Le soir, Julie sort avec des collègues pour dîner. Soso nous fait de la soupe Tom Ga Kaï, Ced nous met de la musique créole  et Manon fait le show. Une soirée bien sympathique, à la cool.. Et puis arrive l'heure de faire les sacs pour les 3 jours à venir. Finalement,côté rando, après moultes discussions, on opte pour la canalisation des orangers. Soso devra maîtriser un peu son vertige... On se couche trop tard par rapport à l'effort de demain...

J4: Ce matin, on se met dans le mouv' de la famille et on part avec Ced et Lucas pour le départ de la rando. On dépose Lucas chez la nounou, on achète du pain et Ced, très gentiment, nous accompagne jusqu'au graph du départ. 

C'est parti, on se lance. Une p'tite heure de montée pour atteindre à proprement parler la canalisation. Effectivement, nos hôtes ne nous ont pas menti :  ce sentier à flanc de falaises est joli et agréable, bordé de végétation quasi tout du long. L'effet vertige est un peu coupé. Les seuls petits passages un peu vertigineux sont passés haut la main par une Soso très courageuse. Même pas peur !!! Incroyable... Le chemin serpente un long moment au dessus de la rivière des galets, une ravine en cachant toujours une autre... On se rend alors compte qu'on a laissé le pain dans la voiture de Ced.... La loose pour le pique nique ! On grignote des figues sèches et des gâteaux... Et puis on finit par déboucher sur le cirque après une épingle et le panorama nous saute au visage. Grandiose ! On se sent de pousser un peu le trait jusqu'à la source de la canalisation. Vers 15h, on descend sur îlet à Lataniers. 

On est bien content finalement de ne pas monter à Cayenne aujourd'hui. Ca fait déjà 7h qu'on est parti. On se pose dans le gîte qui est vide. On nous attribue du coup un dortoir de six que pour nous : on s'étale ! Une bonne douche chaude et un tri de photos plus tard, on se tape la cloche en tête à tête : rougail saucisse, lentilles, salade verte, riz et rhum arrangé, le grand classique. Juju se régale. Et puis on s'endort en triant des photos. Mais Soso se réveille bien vite et commence à penser aux résultats du mouvement de demain... Les résultats sont tombés ce soir mais il faudra attendre pour pouvoir les consulter.

J5: Faut pas traîner en rando. On se lève à 7H. Juju récupère le plateau laissé sur la table et l'ammène au lit... La classe, les gîtes déserts. Et puis on reprend le chemin. On descend au fond de la ravine avant de remonter raide sur Cayenne et grand place les hauts. On s'y arrête pour acheter du pain et demander si on peut trouver une connexion internet. Internet dans Mafate, vous devez vous dire qu'on est un peu fou ! Mais on n'a pas vraiment le choix avec les résultats du mouvement de Soso qui n'ne n'a pas fermé l'oeil de la nuit. 

A quelle "école" va-t-elle être mangée l'an prochain. Le petit papi de l'épicerie nous conseille d'aller à l'école de l'îlet. On y fonce et on rencontre Maryse, l'instit de cette école atypique. Très sympa, elle nous permet d'aller voir les résultats. C'est MARVEJOLS ELEMENTAIRE ! 5minutes seulement de la maison! On hallucine !  On hallucine encore un peu plus car elle connaît la Lozère et veut y emmener sa classe dans 2 ans !!! Elle nous conseille vivement d'aller à la rencontre de l'instit d' îlet à Malheur, Damien, car il va dans les cévennes l'an prochain ! On hallucine totalement dans cette petite école du bout du monde. On file plein de contacts et de liens internet à Maryse, puis on reprend notre chemin car la rando est encore longue. En tout cas, on devait vraiment passer par cette école pour avoir les résultats du mouvement, c'est une heureuse coincidence. On repart le coeur léger en chantanonant "Marvejols". Soso, cependant, reste sur la réserve et émet des doutes ! C'est trop beau pour y croire vraiment. On pique nique juste avant îlet à Bourse et on enchaîne les ravienes jusqu'à îlet à Malheurs, lieu de notre campement et de notre visite à Damien. La rando est splendide et on passe des bambous géants aux forêts de filaos en passant par les champs de plantes grasses géantes digne de Jurassic Park. Magnifique!  

On va ensuite  au camping qui, lui aussi, est vide. Le monsieur a monté deux tentes pour nous. Vu le prix de la nuit et du repas on est content de na pas les monter nous mêmes !!! On se douche vite fait mais à l'eau chaude encore une fois : la classe Mafate ! 

On va ensuite boire un thé avec Damien et toute sa p'tite famille et l'instit d' Aurère. On est hyper bien reçu avec gâteau à la patate douce et thé. Damien est originaire du Vigan et connaît bien Mondardier, lieu cher au coeur de Cédric ! Encore une coincidence... 

On discute presque deux heures, un échange super sympa, et on retourne dîner un nouveau rougail saucisse au gîte. On partage le repas avec le patron, un bon mafatais: pas très locace donc... Et puis on va se blottir dans nos duvets car la nuit est bien froide mais le ciel magnifique. La lune monte dans le ciel et nous éclaire comme un réverbère. Deuxième mauvaise nuit pour Soso en perspective...

J6:  Il caille. On traîne dans les duvets avant d'aller déjeuner. Maigre pitance servie ! C'est pas un bon plan le camping à îlet à malheurs, mieux vaut le gîte ! On plie bagage et on passe saluer Damien et découvrir la classe, numérisée à mort ! TBI, un ordi portable par élève ou presque, ils sont à la pointe à Mafate ! On rencontre Guillaume, l'autre instit, atypique lui aussi : un coureur de raid reconnu mondialement et un éditeur de bouquins à la sauce créole pour enfants ! On reprend vers 9H le chemin de la sortie de Mafate à travers les bambous géants.

On passe par Aurère saluer la collègue et lui laisser nos cartes à envoyer depuis Mafate. C'est pas rien il parait... Et on se lance dans la grande descente en vue de  la rivière des galets. On pique nique en chemin. Soso se tape un ou deux coups de flip de vertige, plus qu'à la canalisation, mais elle gère bien. Elle progresse, elle progresse, c'est bien... 

On arrive avec une heure et demie d'avance au point de rendez vous avec les 4X4. On décide donc de se poser en bordure de rivière pour profiter du cadre grandiose de cette sortie de Mafate. On admire le balet des hélicos en triant quelques photos. On regagne le parking avec une ponctualité qui nous épate ! Tiburce, le chauffeur de 4X4 que nous avions réservé avec Ced, s'est décommandé mais un autre monsieur se présente en nous disant que c'est lui qui va assurer notre transport à la place de Tiburce. "Pani pwoblem'". On doit juste attendre un groupe de 6 gendarmes en vacances à la Réunion qui ont pris le bras des merles. 

On attend donc sagement les militaires mais l'affaire se gâte quand le premier gendarme arrive avec, déjà, une demi-heure de retard annonçant que ses collègues sont encore bien derrière. Cédric ne peut plus venir nous chercher car ils doit aller récupérer Manon et Lucas. 

Ce sera donc Julie qui nous récupérera vers 18h. Relouds, les gendarmes...  Au final on attend plus d'une heure que ces messieurs les gendarmes arrivent tous. Et c'est le comble lorsqu'on apprend qu'en fait c'est le vertige d'un gendarme qui a retardé la petite troupe !!! 

Soso n'en revient pas, la vie est parfois bien surprenante... Mais elle va nous réserver encore une  surprise car une fois remontée à la case de Ced avec Julie on allume l'ordi et on découvre que l'inspecteur en personne a écrit un mail à Soso pour l'avertir d'un changement de dernière minute pour son poste!!!!

Au lieu d'être adjointe à Marvejols, ce serait la direction de l'école élémentaire de la Coustarade que Soso aurait l'an prochain... Bouuuuhhh ! C'est quoi cette blague et ce mouvement à rebondissements...Troisième changement déjà! Ils profitent de notre éloignement pour la manipuler à leur guise! En plus le mail a un caractère d'urgence. Sans réponse rapide l'IEN prévient que Soso sera nommée sur une autre école, celle de Ste Colombe de Peyre, c'est à dire dierction deux classes avec à sa charge la classe des petits soit 18 élèves de 2 à 6 ans, des TPS aux CP sans "trou"... Poste un peu galère pour Soso qui n'a jamais eu de direction et ne raffole pas de la mater. En plus le village est assez éloigné et jouit du climat hivernal des hauts plateaux... Rien à voir donc avec Mavejols élémentaire!!!

On est jeudi, demain les vacances... Il faut gérer dans l'urgence. On est abasourdi! On s'était fait une telle joie... Soso est moins accablée car elle n'y croyait pas vraiment, c'était trop beau... Pour faire patienter un peu l'inspection et se donner un peu le temps de la réflexion et pouvoir contacter quelques collègues pour des renseignements sur ce poste de direction 11 classes, Soso écrit un mail à son inspecteur. Ce n'est pas chose aisée d'autant qu'il est nouveau et qu'on ne connaît pas son tempérament... Mais bon, à base de diplomatie, Soso s'en sort plutôt rapidement.

On réalise aussi que le dernier jour de classe c'était aujourd'hui et pas vendredi!!!! Chaud Momo, ça veut dire que les affectations de 4 autres collègues liées au choix de Soso ne sont pas définitives alors que les écoles sont fermées, que tout le monde a pris contact avec sa future école et que seule Soso est dans la confidence. Le BORDEL!!!

On passe la soirée en compagnie de nos hôtes mais la tête ailleurs...

Difficile de trancher entre les deux: près de la maison avec la plus grosse direction de la circo et une classe élémentaire à mi-temps ou loin avec des mater mais moins de stress en terme de direction??? On cogite sans arrêt malgré nous... Le retour à la réalité, à la vie "dite normale" sera assez difficile comme ça, on veut faire le meilleur choix pour Soso. 

J7: Réveil matinal aprés une courte nuit agitée pour Soso. On attend 10h00 - 8h00 en métropole- pour appeler nos contacts de collègues sur la Coustarade. On a Igor, directeur de la maternelle un très long moment, et Anne, adjointe élémentaire et on comprend que la situation est délicate à la Coustarade... Le poste laissé vacant par la directrice a été proposé à l'équipe en place et personne n'en a voulu. Après ces entretiens et de longues heures à peser le pour et le contre, Soso en arrive à la conclusion que cela peut être une expérience si l'IEN accepte de lui accorder une décharge plus conséquente. Des CM2 à mi-temps et  la direction d'une école fragilisée qu'elle ne connaît pas, c'est trop risqué pour assurer sans pots cassés. Soso s'arme donc de courage pour mettre tout ça par écrit à son inspecteur. On n'a pas vue la journée passer, Juju skype ses parents et le mail pour l'inspecteur part vers 15h30 sans qu'on ait eu le temps de faire autre chose ni même déjeuner!!! Ah ce mouvement nous aura bien pourri la tour du monde à sa façon. Maintenant, y'a plus qu'à attendre la réponse de l'IEN et on avisera... Heureusement, ce soir, c'est soirée dégustation de grands vins chez nos hôtes, on va pouvoir se changer les idées!

Soso donne un bon coup de ménage pour recevoir les participants pendant que Juju tente d'avancer le blog mais l'ordi fait encore des siennes...

Finalement la réponse ne tarde pas: tant pis ou tant mieux... Elle est négative, le poste est à prendre en l'état ou à laisser. Après de longues tergiversations, Soso dont l'IEN attend une réponse imminente opte pour la voie de la raison. Pas de direction à Marvejols, trop de résponsabilités pour se remettre dans le bain. Ce sera donc Ste Colombe... Sniffffff... Ca aurait été cool, Marvejols.

On a à peine le temps d'aider Ced à installer la terrasse avec le coin vidéoprojecteur  pour les explications télévisuelles prévues par le maître de soirée pour la dégustation que les premiers participants arrivent, pour une bonne partie collégues ou bien amis du couple.

On passe une très agréable soirée à déguster et apprendre à connaître des vins réputés du Languedoc, guidés par Cedric, expert en la matière. On est bluffés par son savoir et sa maîtrise et on rigole bien en compagnie de Julie et d' Arnaud tout en se régalant des magnifiques plateaux de fromages et charcuterie qui accompagnent ces vins délicieux. D'ailleurs, l'air de rein, plus la soirée avance plus on rigole... C'est qu'il y a quand même 7 vins au programme et qu'on ne se contente pas de tremper les lèvres dans les breuvages!!! 

Pour terminer, Cédric a même prévu un délicieux gâteau de patisser mangue-passion arrosé d'un subtil muscat qui fait l'unanimité! Notre préference va tout de même à la Terrasse d'Elise, irrésistible, ainsi qu'au Saint Jullien.

On va se coucher bien tard et bien repu, les papilles enchanter de ces saveurs bien de chez nous qui nous ont quand même manqué, soulagé d'en avoir fini avec ce mouvement,  d'être enfin fixé de notre sort à venir. Demain départ pour une semaine de découverte de l'intérieur des terres de cette île si particulière, à dos de kangoo...