• Les 20 et 21 janvier 2 554

     

    J1 : Emballage des sacs et p’tit dej’ à la guesthouse. On quitte tristement notre petit bungalow bien sympathique. On reprend le large, direction Pakse via Vientiane. On a bien savouré cette dernière nuit car la prochaine se passera rant bien que mal dans un bus de nuit asiatique !!! Juju appréhende un peu l’espace qui lui sera dévolu car il n’a rien du gabarit asiatique... On garde un si bon souvenir de nos trajets de nuit en Amérique du Sud qu’on se prépare psychologiquement au pire…

    On saute dans un mini bus qui nous amène à la station centrale avec tout le bétail touristique. On est parqué à la station de bus en attendant d’autre convoi. Le voyage prend parfois des allures de camps de concentration de tous-tous !!! On attend tous sagement notre mini-bus pour Vientiane. Au bout d’une heure, il arrive enfin... C’est un peu la cohue mais notre organisation bien rôdée nous fait avoir d’assez bonnes places. Du moins on évite les strapontins…On roule à travers un Laos très rural mais plus plat et moins séduisant que lors de notre précédent trajet. On arrive à 14h à Vientiane.

    On prend le premier tuk-tuk pour aller directement visiter le Wat Si Saket.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On y largue nos gros sacs à l’entrée, on s’achète un paquet de chips et on entre. Il fait hyper chaud comparé à ViangVieng et on la le bide vide… Ce temple est  remarquable pour son état de conservation, son « cloître » rempli de Bouddhas et ses murs intérieurs peints très bien conservés.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On aime le côté authentique et ancien des temples laotiens, moins baroco-rococos et clinquants que ceux de Thaïlande. Ici, les temples transpirent et respirent l’ancien temps. On est ravi de cette première visite et on enchaîne par le musée Haw Pha Kaew juste en face.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    Encore un autre temple magnifique portant les traces du passé. Soso le trouve spectaculaire. Les bouddhas du musée sont splendides et on commence à les distinguer des bouddhas thaï, à force  d’en voir…

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On récupère les sacs et on se jette dans le premier taxi-meter venu. Il nous emmène au monument phare de Vientiane, le Pha That Luang. En  route, on passe devant le Patuxai, l’arc de triomphe à la sauce laotienne de Vientiane. Plutôt joli.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    Dès notre arrivée au temple, on cherche un resto pour caler nos sacs et notre estomac !!! Un riz frit adans le gosier, on va voir ce monument symbolique de la ville. A l’entrée nous attend « le camarade coco » en statue.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    Savant mélange de religion, de communiste et de parasol publicitaire« air asia » ultra capitaliste. On admire le paradoxe bien vécu !!! On ne comprend vraiment  pas bien ce que ce pays a de communiste et on sent bien qu’il n’est pas question d’en discuter avec les locaux… On se faufile à l’intérieur du temple juste avant la fermeture et on se balade autour de sa stupa dorée, magnifique.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On aime bien l’ambiance non surpeuplée, nous laissant un peu goûter de la sérénité du lieu. Ca change de la Thaïlande et de ses temples qui débordent…

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    En ressortant on se laisse guider par de la musique jusqu’à un autre temple très vivant par la ferveur de ses adeptes en pleine préparation d’offrandes. On découvre par la même occas le concept de « Bollywood Bouddhisme » !!!

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

    Sur le chemin du retour, on va jeter un coup d’œil à un énième temple, fort joli. Puis on se lance en tuk-tuk vers les rives du Mékong pour y boire un apéro et profiter du coucher de soleil dans une adresse incontournable donnée par nos potes les aventouriers. On retombe ici sur leurs traces !!! Hélas, l’adresse n’existe plus car le bar a été balayé par une crue du Mékong et en plus le soleil n’est pas au rendez-vous !!! Il fait grise mine !!! Déçus, on trouve une autre terrasse et on commande une Beerlao,  pour changer. On profite de la douceur des rives du Mékong pendant  une grosse heure et on reprend le même tuk-tuk pour la gare routière du sud de Vientiane. On se rapproche de l’heure fatidique de notre bus-couchette !!! On mange quelques brochettes de bœuf archi dur, quasi immangeables  et du riz gluant en attendant notre «lit » roulant. Enfin le voilà ! Ce ne sont pas des sièges comme en Amérique du Sud mais des « alcôves » avec des lits. On est agréablement surpris par l’agencement. On se calle avec nos sacs et notre bardas dans l’alcôve. L’espace est un peu exigu pour Juju mais moins que ce qu’il appréhendait !!! On se love l’un contre l’autre et on essaye de s’endormir…

    J2 : Bon ben, c’est fait la nuit dans les bus asiatiques. C’était  moins pire que prévu !!! On a réussi à dormir par intermittence. On arrive à 7h30 à Pakse, presque frais comme des gardons péchés la veille… On hésite un peu à enchaîner jusqu’à Champassak avec un mini-bus. Comme il n’y a pas grand chose à faire à Pakse et qu’on a prévu du repos aux 4 000 îles, on se motive et on poursuit la route en mini-bus. Il traîne un peu dans les rue de Paksé afin de se remplir à fond et nous voilà repartis. On arrive vers  9h30 sur l’autre rive de Champassak. On prend une pirogue pour traverser le Mékong et en 2 temps trois mouvements on se trouve une chambre miteuse pour 3 € mais avec un restaurant avec terrasse panoramique sur les rives du Mékong…

    On s’arrête tout de suite ici vu le peu de temps qu’on va rester et on décide qu’on profitera plus de la terrasse que de la chambre…

    On pose les sacs et on fonce trouver un « cyber » pour envoyer un mail à la maman de Juju alias Minoute pour son anniversaire. En lisant les mails on récupère le code de la nouvelle CB envoyé par  Luc et Ingrid et on apprend par Jérémie que la CB nous attend déjà chez lui à Phnom Penh, Cambodge. Le top !!! Ca aura été vite réglé. On rentre se reposer et déjeuner sur notre terrasse avec vue sur le Mékong, il fait une chaleur étouffante…

     

     On attend 14h pour partager un tuk –tuk avec deux françaises pour partir à la découverte des ruines classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.  Un anglais rejoint le groupe du tuk-tuk et c’est à 5 qu’on part pour cette première cité impériale Khmer. Champasak sera notre première rencontre avec cette civilisation, notre premier décor Khmer avant Angkor !!! Le trajet sur cette route défoncée  se passe à l’arrière et dehors pour Juju, de peur de s’assommer dans le tuk-tuk bringuebalant  beaucoup trop bas pour Juju qui touche le plafond!!! Juju s’adapte une nouvelle fois à cette Asie miniaturisée, et à l’inverse un monde dimensionné à la Soso. A notre arrivée, on est un peu déçu par le site. Il est bien, bien abîmé (le mot ruines n’est presque pas usurpé !) et l’UNESCO y travaille à coups d’échafaudages et de panneaux… Il est vrai que le site en a besoin. Mais cela le dénature beaucoup pour le moment… Puis, chemin faisant et frangipaniers aidant, on se laisse séduire par la colline sacrée, sa source sacrée et son sanctuaire.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

     On gravit la colline sous une chaleur de saison… On repère nos premiers motifs Khmers et on se baptise à l’eau sacrée.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On reçoit aussi nos premiers bracelets porte-bonheur, par deux mamies sympathiques.

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...

     

    On redescend tranquillement rejoindre notre tuk-tuk et on rentre vers 17h pour se reposer à l’hôtel. On n’est pas mécontent de notre choix d’accélérer le programme sur Vientiane, Paksé et Champasak mais on sent quand même un peu la fatigue des trajets…  On ressort à 20 m de là pour manger un bout un peu loin des moustiques du Mékong !!! En plus y’a du wifi et on en profite pour appeler Minoute (la maman de Juju) pour son anniversaire. La surprise est grande car elle est au Maroc : vive internet et ses prodiges, le Laos appelle le Maroc !!! Elle est trop contente et nous aussi… On finit notre poulet cuit dans une feuille de coco et on rentre boire un fruit shake dans notre chambre. On se couche et on s’endort comme des bébés…

     

    Ventiane et Champassak , le temps d'un avant-goût du Khmer style...


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  • Les 15, 16, 17, 18, 19 janvier 2 554

    J1 : On se lève de très bonne heure, on fait les sacs et on déjeune vite fait. Un tuk-tuk nous attend pour nous amener à la station de bus, la classe !!! Au terminal de bus, on tombe sur le couple de français qui nous avait payé notre bus à Chiang Raï - en pleine course après le porte-monnaie-. On peut ainsi bien les remercier. Ce sont eux aussi des TDMondistes mais en sens inverse . On discute un peu puis on saute dans notre bus pour Vang Vieng. Eux partent pour Vientiane. Notre route est sublime en pleine montagne laotienne. On y découvre le Laos rural. Tout se passe au bord de la route, un peu comme avec la croisière le long du Mékong. 75kms avant Vang Vieng les paysages sont à couper le souffle !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Le bus nous arrête dans un boui-boui sur la route où l’on recroise le couple de français. Cela nous laisse le temps d’un repas pour échanger des tuyaux puis on repart vers notre destination tant redoutée… Qu’est-ce qui nous attend à Vang Vieng ??? Un autre Kuta ??? On en profite pour discuter avec un couple de réunionnais qui voyagent avec leurs deux fillettes. Ils sont sympas et cela occupe la dernière heure.  On arrive enfin à destination avec deux heures de retard. On monte dans le premier tuk-tuk en direction des bungalows de «Maylyn guesthouse» -prononcer « guéhaou » à la locale- que Juju a repéré, excentré de l’excentrique centre-ville !!! On traverse  la rivière sur un pont payant mais malheureusement l’adresse est complète. On se rabat sur une autre adresse avec d’autres bungalows sympas mais avec beaucoup moins de charme et beaucoup plus roots !!! On essayera d’avoir un bungalow chez Maylyn demain. On s’installe dans un bungalow roots perché, haut perché, au plancher mouvant.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Vers 18h on ressort pour dîner et on traverse un petit pont étroit en bambou, gratos celui-là, le paysage est sublime.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On atterrit dans un resto avec Wifi car notre bungalow ne reçoit pas. On se régale des plats mais un peu moins du service. Ici toute la famille travaille. Le père et la mère en cuisine et les enfants au service. Cela est assez dérangeant de commander à une fillette de 10 ans. On ne reviendra plus… On rentre se coucher au bungalow en se demandant où est la folle Vang Vieng dépravée. On n’a rien vu ce soir : ni jeunes déchirés, ni bars à friends… C’est une arrivée dans une ville comme les autres avec un paysage de fou furieux quand même. Soso a hâte de découvrir les paysages de pains de sucre mais elle a moins hâte de le faire en vélo…

    J2 : On déjeune à notre hôtel et on part louer des vélos pour se rendre à la Tham Phu Kham Cave et à son Blue Lagoon. Le moment « temps » attendu du voyage par Juju arrive. Après avoir entraîné au vélo sa Soso à Sukhothaï, l’heure de vérité est arrivée : elle doit affronter les pistes défoncées du Laos. Migraine, soleil de plomb à midi et petite forme « mensuelle » sont aussi au rendez-vous de ce grand jour ; comme un fait exprès… Soso fait sa petite tête de sportive apeurée et enfourche courageusement son vélo. Les débuts sont hésitants et pour limiter la casse, Soso « désenfourche » la bécane assez fréquemment… On pâtit de la chaleur mais on évolue dans un cadre si somptueux que ce n’est pas du tout un moment désagréable. Soso gagne en confiance et le pari est relevé. 6 kms de piste cabossée plus tard, la récompense est là. La blue Lagoon est une rivière translucide ( oui plus que transparente…) d’un bleu turquoise pâle terrible.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     

     C’est aussi un squat plutôt calme de jeunes dépravés Vang Viengois, plutôt dans le genre « cure thermale » après grosse chouille !!! On se boit une beerlao à l’ombre d’un faré local, histoire de se rafraîchir et de se désaltérer un peu après la piste poussiéreuse en plein cagnard…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

    Le top !

    Puis on grimpe jusqu’à la cave qui surplombe le spot. On est estomaqué par l’immensité et la beauté de cette grotte.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Elle abrite un magnifique bouddha couché irradié par les rayons de soleil qui pénètrent à travers  une percée dans la roche…

    On apprécie la fraîcheur du lieu et Soso fait chauffer le lumix pendant que Juju va explorer, en pionnier, les profondeurs obscures de la grotte…

     

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Puis on redescend le chaos de pierres. La rivière s’est bien peuplée. On va déjeuner dans une bénévolo-organico-farm où l’on se régale des petits plats et d’une vue imprenable sur les pics karstiques…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Il se fait vite tard et la lumière commence à décliner. Soso « fonce » pendant que Juju fait des pauses photos dans le paysage rougeoyant…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Le retour est plus rapide que prévu car la route descend un peu et que la fraîcheur aide. On rend les vélos crevés mais ravis de cette escapade cycliste ! On ne peut s’empêcher de penser à Alex et Julie ainsi qu’à Ingrid et Luc qui ont fait leur tour d’Asie à vélo !

    On file se doucher et on reprend notre petit pont de bambou pour la ville. On se choisit un ptit resto qui passe de la musique sympa et qui propose une carte locale à prix raisonnables. Le proprio nous force au chantage affectif à avaler un godet d’alcool local -le Laolao- qui nous arrache le gosier et les tripes puis on déguste encore une fois un lab – on pourra bientôt écrier un guide sur le sujet !!!-.

    Et là, comme un mirage, Ô miracle, Qui apparaît de l’autre côté de la rue ? Et bien la grande chevauchée intrépide, alias Marc et Romain, les deux ptits frenchies de Luang Prabang. Soso ne peut s’empêcher de lâcher un « youyou » !!!! On est tellement content de les revoir, ils sont tellement chouettes ces jeunes ! On partage deux ou trois beerlao et on finit nos assiettes ensemble.

    Un ptit laolao pour terminer et on grimpe tous les 4 sur la moto pour rejoindre Aïda à l’hôtel. Les laotiens qui circulent pourtant en famille sur les 2 roues sont estomaqués et nous regardent passer avec des yeux de merlans frits ! 4 occidentaux adultes bien portants pour une seule moto : c’est un record ! Une bonne tranche de rigolade dans les ruelles de Viang Vieng !

    Tous ensemble on file sur l’île des bars pour terminer la soirée. A la sortie du pont en bambou, c’est Luna Park : des guirlandes lumineuses de toutes les couleurs qui clignotent à gogo ! Malgré tout L’endroit est plutôt vide mais on est rassemblés autour d’un feu de bois et on s’amuse bien. Il y a un bâton enflammé qui est disposé à une hauteur variable du sol. Nos trois frenchies se mettent au défi de passer en dessous puis en dessus à tour de rôle avec les australiens bourrés… On peut admirer la souplesse de Marc, l’ex gymnatse et Juju est embringué par les jeunes. Grâce à sa détente de ex-handballeur, il fait un saut de biche au-dessus des flammes , laissant sa Soso et toute la galerie admirative !

    La soirée passe bien vite et il se fait déjà bien tard. Bien attaqués Juju et Romain inventent une nouvelle discipline sportive et « practicent » avec un laotien : il s’agit d’envoyer le plus haut possible un bidule volant lumineux et de le frapper avec un bâton : le baseball lumineux, quoi. Puis, raisonnablement, on file se coucher car demain nous attendent les autres grottes de Viang Vieng.

     

     

    J3 : Lever tardif, un peu comme quand t’ étais jeune mais qu’en fait  t’es vieux : 10h !!! Le gars de MayLyn « guéhaou » passe pour nous dire que le bungalow n’est toujours pas libre. Un peu déçus, on se dit qu’on attendra demain pour voir et qu’on restera plus longtemps s’il faut pour l’avoir. On va déjeuner à notre Bungalow Paradise terrasse. On rentre se reposer de ce petit déj’ (c’est les vacances ici!!!) puis on part ensuite à la recherche d’un scooter pour les jours à venir. On tourne un peu et on décide de déjeuner d’abord en terrasse sur la rivière, face aux montagnes pour profiter de ce cadre exceptionnel dont on ne se lasse pas.

    On part vers 14h en direction du célébrissime Tubing de Vang Vieng. Pour les non-initiés, cela serait comme prendre des centaines de jeunes, américains et australiens en majorités, de les lâcher dans une rivière avec des grosses chambres à air, de les excité par de l’alcool à Gogo, (même gratuitement !!!), de leur balancer de la musique à chier et de leur suspendre des cordes pour qu’ils jouent à Tarzan, homme fort !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Vous allez vous dire : qu’est-ce que les globerevolutionnaires vont faire là-bas ? Et bien, en fait  on a été faire une étude anthropologique !!! Une étude scientifique et rigoureuse sur l’ « Homo Occidentalus Cretinus ».

     

    Et aussi et surtout on est venu pour écouter Marc chanter sur une scène, derrière des platines et non plus accompagné de sa guitare. On avoue, on est un peu fan de Marc !!! On est d’autant plus ravi qu’il y aura  bien sûr ces premières groupies, Romain et Aïda. On suit en scooter un tuk-tuk blindé de jeunes peinturlurés pour trouver le départ du tubing. A notre arrivée, Romain se gare juste à côté de nous. Quel timing !!! Il se propose de nous faire « guide » dans ce zoo humain endiablé. Le cadre est magnifique et les bars au bord de l’eau plutôt réussis. On s’attendait au pire, à voir une rivière défigurée et enlaidie. Toutes ces couleurs et ces bars en bambou ne jurent pas du tout.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Ce qui jure, c’est plutôt la musique de merde genre Lady Gaga et cie et l’attitude de l’Homo Occidentalus Cretinus peu soucieux des mœurs locales On traverse plusieurs bars avant d’atteindre le Family bar où nous attendent Aïda et Marc.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    A chaque bar, les mêmes rituels : un « shoot » de vodka gratuit et un petit bracelet que des blondasses en maillots de bains trémoussant leur popotin   t’attachent au bras pour bien montrer que t’es des leurs !!! On attend que Marc prenne le pouvoir musical en buvant quelques Beerlao, sagement au milieu  des corps tagués au marqueur, de mots et de dessins  souvent tous plus obscènes et vulgaires les uns que les autres !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    C’est une vraie surenchère et certains font des prouesses. Côté alcool, on découvre le concept de « bucket ». Les boissons sont servies dans des petits seaux en plastique avec plusieurs pailles. Ils ne manquent plus que les pelles et les râteaux à cette jeunesse délurée !!! Certains se roulent dans la boue tandis que d’autres gesticulent et sautillent en criant… Une « boîte de jour » à ciel ouvert.

     Ca y est, on y est : Vang Vieng la dépravée te voilà, ou comment, sous l’emprise de l’alcool, les corps se mélangent dans un sublime décor !!!

    Puis c’est enfin l’heure tant attendue pour Marc de s’installer à la sono. Dès qu’il se met à chanter c’est l’euphorie. Ce gamin déchire derrière  un micro !!! Il a vraiment un truc et tout le monde dans le bar le ressent. L’ambiance monte d’un cran et la fête nous gagne aussi : on se met à déguiser Romain en bucket-man et on invente à Marc une vie de DJ-MC, reconnu en France, que l’on surnomme « Crazy Cram » !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Juju se bat même à la peinture avec Aïda. Rien ne va plus !!! Marc chante une petite heure et assure vraiment. Il ne passe que des sons qui déchirent et on kiffe à mort sa façon de chanter dessus. Déerrière un mic et des platines, on sent que notre petit frenchie est habité, il est à fond dans sa musique, comme s’il n’y avait rien d’autre autour…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     Une fois son show finit, on laisse nos trois compères bien allumés et on rentre à notre bungalow, vieux que nous sommes, pour se reposer. Pour approfondir notre étude scientifique on ressort le soir dans le quartier animé de la ville en quête de « bars à friends », la série, une autre institution !!! Ici il y a à gogo de bars où tu peux t’affaler sur des canapés pour scotcher friends ou les simpsons, au choix. Quitte à faire une journée Vang –Viengoise, version australienne, au temps y aller jusqu’au bout !!! Et puis, on est des vieux fans de friends aussi !!! En arrivant aux bars, on croise les 3 loulous de retour de la rivière (on est vraiment connecté avec ces p’tits djeunes !!!), un peu fatigués. Ils rentrent se reposer de leur côté et nous, en bons trentenaires nostalgiques, on se cale dans un bar sur des banquettes, comme dans une image d’Epinal… On y squatte, on y mange et on se fait un peu le revival de nos années fac !!! On rentre se coucher en repensant à cette journée dévergondée et en croisant les doigts pour demain : on le veut ce bungalow !!!

    J3 : On se lève dans l’expectative d’une réponse affirmative pour notre bungalow, tout excité, donc. On va à Maylyn guest house et là, on exulte : on a le bungalow aujourd’hui !!! Excellent.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

     On déjeune à notre autre guest house pour profiter de la rivière et on embarque les sacs à notre premier vrai bungalow cosy du voyage!!! On réalise que depuis le début de ce tour du monde, on a rarement eu un logement  (à l’exception de notre appart à Buenos Aires et de celui de Sydney) rien qu’à nous qui déchire. Après l’Amérique du Sud à trois, les campings de l’Ile de Pâques et de Nvelle Calédonie, l’hospitalité tahitienne et le mini-van NZ, voilà l’Asie et ses hébergements qui claquent !!! On adore !!! On y jette nos sacs et on en repart tout de même aussitôt pour aller explorer  les alentours de Vang Vieng et en particulier une de ses nombreuses grottes, le tout en scooter. On se lance sur une route-piste tape-cul pendant 30 min, le décor est toujours aussi sublime… Puis on roule sur un tout petit chemin en bord de canal et on traverse des villages typiques et authentiques. On arrive à la grotte, content de pouvoir s’y rafraîchir. Paradoxalement, cette grotte n’est pas «  climatisée » comme les autres !!! Il y fait chaud. Soso fait son aventurière du jour pour descendre l’échelle en bambou et on progresse seuls dans les entrailles de la terre.

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On a le sentiment d’être à nouveau des pionniers en spéléologie ; aucun aménagement n’est fait et on est les seuls. On s’aventure une bonne demi-heure puis on se pose pour profiter de l’expérience unique qu’offre les grottes : le noir total et le silence absolu !!!

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On y reste un moment puis on fait marche arrière. On ressort, on sautes sur le scoot et on reprend la direction de Vang Vieng pour pouvoir rendre le scoot avant 14 heures.

    Au bout de quelques Kms, le scooter se met à vrombir d’un bruit caractéristique et problématique ; du genre VVVVVVVVVVRRRROOuummm, mm, mmeeeeeeeuuuu…. La panne sèche quoi !!! La jauge du scooter paraissait suspecte depuis le début, mais là c’est officiel, elle ne fonctionne pas, indiquant ¼ restant… On rebrousse chemin en poussant le scoot sur quelques centaines de mètres, jusqu’au village juste dépassé. Juju part en quête de fluide magique pendant que Soso attend dans un troquet. Ici personne ne parle anglais et le mîme est le seul moyen de communication… Au bout de 5 min, Juju revient bredouille, il n’y a pas d’essence ici ! En expliquant la situation à un monsieur du troquet, on hérite de son scooter pour aller à 2 kms d’ici, au premier revendeur d’essence. Trop gentil !!! Sauvés !!! Ou presque : le scoot n’est pas automatique et  Juju ne sait pas le conduire… Malin, le monsieur lui le met en seconde et c’est parti pour 2 kms en s’conde. Vraiment trop gentil ce laotien !!! Juju découvre le frein au pied et y va piano piano. Au bout de 5 min le voilà dans le bon village mais pas de station en vue. Juju essaye de repérer les garages mais toujours rien. En demandant, ou plutôt en gesticulant, à gauche, à droite, il finit par débusquer le dealer d’essence. Cela se passe dans une cabane branlante en bambou avec une vieille pompe et un groupe électrogène, bien roots le Laos. La dame lui donne du « rouge », comme on l’appelle. Juju repart avec sa bouteille (prêtée par le monsieur trop sympa) triomphant. Soso lui réserve son meilleur accueil !!! On renfloue le scoot’, on laisse du « rouge » au monsieur salvateur et on reprend la route.

    On se réjouit de la rapidité du dépannage et on trace à Vang Vieng. On est encore dans les temps. Sur le bord de la route, on hallucine de retrouver encore une fois Marc et Aïda, en partance pour Vientiane. On les embrasse chaleureusement car on sait que nos routes se séparent ici. On est trop content de pouvoir les serrer une dernière fois. Bon vent les djeun’s et suerte !!! Cuando un amigo se va, algo se meure en el alma !!!… On est vraiment triste de savoir qu’on ne les recroisera pas, du moins de si tôt, on a vraiment partagé d’excellents moments avec eux…

    On rend le scoot et le monsieur relève la ponctualité : 13h59 !!! Y’a des fois où c’est comme ça… On se juche sur une terrasse avec une nouvelle fois vue sur les montagnes et la Nam Song et on se régale d’un nouveau lap. On fait durer le plaisir de l’attente du bungalow et puis on craque. On s’y précipite et on se jette sur le lit. On se repose et vers l’heure du coucher de soleil, on se trouve un p’tiot faré avec un hamac. On se sent en phase avec le rythme et la luminosité d’Asie. On est bien… On immortalise le moment d’une salve monumentale de portraist de nous !!! On délire total… 

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    On se rentre à la nuit, ravis. On profite de la chambre et on dîne à la guest-house. Une après-midi très calme et bien ressourçante. On se sent un peu comme chez nous ici…

     

    J5 : Au programme : rien de spécial à part le coucher de soleil !!! A ne pas rater…  On déjeune à la guest-house et on retourne à la chambre. Juju blog et Soso s’occupe d’elle. Elle se ressent un peu femme… On déjeune encore à la guest-house car la cuisinière est hors pair et on sieste. On s’affaire encore un peu puis vers 17h, on sort pour se dénicher un bon spot de sunset. On longe la rive opposée et on contemple la Nam Song et sa vie paisible. C’est l’heure de la transhumance bufflière…

     

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

       On traverse le pont et on se pose au premier bar venu, un peu perché, parfait !!! On est en avance sur notre rendez-vous avec le soleil. On se branche et on surfe en attendant tranquillement. On en prend plein les yeux et tout ébloui, Juju ressort pour chercher des tickets de bus.

      

    Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    La galère, car aucun ATM ne semble enclin à cracher son venin… Au bout de 4, Juju rentre bredouille !!! Sans argent, impossible de payer des tickets… On repart ensemble, et après deux tentatives infructueuses Soso a la main chanceuse et tire le Jackpot !!! On est de nouveau « riche » !! On s’achète nos billets pour Vientiane et Paksé en même temps. On réfléchira plus tard à ce sacré bus de nuit Vientiane-Paksé… En tout cas, il est bel et bien acheté !!! Pour notre dernière soirée, on décide de se refaire un p’tit « friends » en mangeant un petit bout. On se marre bien, désolé !!! On est fan de longue date… Puis on retourne au bungalow pour finir en beauté notre soirée. On se couche avec un sentiment d’avoir réussi notre « trip »à Vang Vieng alors qu’on était venu un peu à reculons… A refaire avec des potes, le Laos, définitivement !!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Vang Vieng, la belle dépravée.

     

    Les 15, 16, 17, 18, 19 janvier 2 554

    J1 : On se lève de très bonne heure, on fait les sacs et on déjeune vite fait. Un tuk-tuk nous attend pour nous amener à la station de bus, la classe !!! Au terminal de bus, on tombe sur le couple de français qui nous avait payé notre bus à Chiang Raï - en pleine course après le porte-monnaie-. On peut ainsi bien les remercier. Ce sont eux aussi des TDMondistes mais en sens inverse . On discute un peu puis on saute dans notre bus pour Vang Vieng. Eux partent pour Vientiane. Notre route est sublime en pleine montagne laotienne. On y découvre le Laos rural. Tout se passe au bord de la route, un peu comme avec la croisière le long du Mékong. 75kms avant Vang Vieng les paysages sont à couper le souffle !!!

     

     

    Le bus nous arrête dans un boui-boui sur la route où l’on recroise le couple de français. Cela nous laisse le temps d’un repas pour échanger des tuyaux puis on repart vers notre destination tant redoutée… Qu’est-ce qui nous attend à Vang Vieng ??? Un autre Kuta ??? On en profite pour discuter avec un couple de réunionnais qui voyagent avec leurs deux fillettes. Ils sont sympas et cela occupe la dernière heure.  On arrive enfin à destination avec deux heures de retard. On monte dans le premier tuk-tuk en direction des bungalows de «Maylyn guesthouse» -prononcer « guéhaou » à la locale- que Juju a repéré, excentré de l’excentrique centre-ville !!! On traverse  la rivière sur un pont payant mais malheureusement l’adresse est complète. On se rabat sur une autre adresse avec d’autres bungalows sympas mais avec beaucoup moins de charme et beaucoup plus roots !!! On essayera d’avoir un bungalow chez Maylyn demain. On s’installe dans un bungalow roots perché, haut perché, au plancher mouvant.

     

     

    Vers 18h on ressort pour dîner et on traverse un petit pont étroit en bambou, gratos celui-là, le paysage est sublime.

     

     

    On atterrit dans un resto avec Wifi car notre bungalow ne reçoit pas. On se régale des plats mais un peu moins du service. Ici toute la famille travaille. Le père et la mère en cuisine et les enfants au service. Cela est assez dérangeant de commander à une fillette de 10 ans. On ne reviendra plus… On rentre se coucher au bungalow en se demandant où est la folle Vang Vieng dépravée. On n’a rien vu ce soir : ni jeunes déchirés, ni bars à friends… C’est une arrivée dans une ville comme les autres avec un paysage de fou furieux quand même. Soso a hâte de découvrir les paysages de pains de sucre mais elle a moins hâte de le faire en vélo…

    J2 : On déjeune à notre hôtel et on part louer des vélos pour se rendre à la Tham Phu Kham Cave et à son Blue Lagoon. Le moment « temps » attendu du voyage par Juju arrive. Après avoir entraîné au vélo sa Soso à Sukhothaï, l’heure de vérité est arrivée : elle doit affronter les pistes défoncées du Laos. Migraine, soleil de plomb à midi et petite forme « mensuelle » sont aussi au rendez-vous de ce grand jour ; comme un fait exprès… Soso fait sa petite tête de sportive apeurée et enfourche courageusement son vélo. Les débuts sont hésitants et pour limiter la casse, Soso « désenfourche » la bécane assez fréquemment… On pâtit de la chaleur mais on évolue dans un cadre si somptueux que ce n’est pas du tout un moment désagréable. Soso gagne en confiance et le pari est relevé. 6 kms de piste cabossée plus tard, la récompense est là. La blue Lagoon est une rivière translucide ( oui plus que transparente…) d’un bleu turquoise pâle terrible.

     

     

     C’est aussi un squat plutôt calme de jeunes dépravés Vang Viengois, plutôt dans le genre « cure thermale » après grosse chouille !!! On se boit une beerlao à l’ombre d’un faré local, histoire de se rafraîchir et de se désaltérer un peu après la piste poussiéreuse en plein cagnard…

     

     

     

     

    Le top !

    Puis on grimpe jusqu’à la cave qui surplombe le spot. On est estomaqué par l’immensité et la beauté de cette grotte.

     

     

     Elle abrite un magnifique bouddha couché irradié par les rayons de soleil qui pénètrent à travers  une percée dans la roche…

    On apprécie la fraîcheur du lieu et Soso fait chauffer le lumix pendant que Juju va explorer, en pionnier, les profondeurs obscures de la grotte…

     

     

     

     

    Puis on redescend le chaos de pierres. La rivière s’est bien peuplée. On va déjeuner dans une bénévolo-organico-farm où l’on se régale des petits plats et d’une vue imprenable sur les pics karstiques…

     

     

    Il se fait vite tard et la lumière commence à décliner. Soso « fonce » pendant que Juju fait des pauses photos dans le paysage rougeoyant…

     

     

    Le retour est plus rapide que prévu car la route descend un peu et que la fraîcheur aide. On rend les vélos crevés mais ravis de cette escapade cycliste ! On ne peut s’empêcher de penser à Alex et Julie ainsi qu’à Ingrid et Luc qui ont fait leur tour d’Asie à vélo !

    On file se doucher et on reprend notre petit pont de bambou pour la ville. On se choisit un ptit resto qui passe de la musique sympa et qui propose une carte locale à prix raisonnables. Le proprio nous force au chantage affectif à avaler un godet d’alcool local -le Laolao- qui nous arrache le gosier et les tripes puis on déguste encore une fois un lab – on pourra bientôt écrier un guide sur le sujet !!!-.

    Et là, comme un mirage, Ô miracle, Qui apparaît de l’autre côté de la rue ? Et bien la grande chevauchée intrépide, alias Marc et Romain, les deux ptits frenchies de Luang Prabang. Soso ne peut s’empêcher de lâcher un « youyou » !!!! On est tellement content de les revoir, ils sont tellement chouettes ces jeunes ! On partage deux ou trois beerlao et on finit nos assiettes ensemble.

    Un ptit laolao pour terminer et on grimpe tous les 4 sur la moto pour rejoindre Aïda à l’hôtel. Les laotiens qui circulent pourtant en famille sur les 2 roues sont estomaqués et nous regardent passer avec des yeux de merlans frits ! 4 occidentaux adultes bien portants pour une seule moto : c’est un record ! Une bonne tranche de rigolade dans les ruelles de Viang Vieng !

    Tous ensemble on file sur l’île des bars pour terminer la soirée. A la sortie du pont en bambou, c’est Luna Park : des guirlandes lumineuses de toutes les couleurs qui clignotent à gogo ! Malgré tout L’endroit est plutôt vide mais on est rassemblés autour d’un feu de bois et on s’amuse bien. Il y a un bâton enflammé qui est disposé à une hauteur variable du sol. Nos trois frenchies se mettent au défi de passer en dessous puis en dessus à tour de rôle avec les australiens bourrés… On peut admirer la souplesse de Marc, l’ex gymnatse et Juju est embringué par les jeunes. Grâce à sa détente de ex-handballeur, il fait un saut de biche au-dessus des flammes , laissant sa Soso et toute la galerie admirative !

    La soirée passe bien vite et il se fait déjà bien tard. Bien attaqués Juju et Romain inventent une nouvelle discipline sportive et « practicent » avec un laotien : il s’agit d’envoyer le plus haut possible un bidule volant lumineux et de le frapper avec un bâton : le baseball lumineux, quoi. Puis, raisonnablement, on file se coucher car demain nous attendent les autres grottes de Viang Vieng.

     

     

    J3 : Lever tardif, un peu comme quand t’ étais jeune mais qu’en fait  t’es vieux : 10h !!! Le gars de MayLyn « guéhaou » passe pour nous dire que le bungalow n’est toujours pas libre. Un peu déçus, on se dit qu’on attendra demain pour voir et qu’on restera plus longtemps s’il faut pour l’avoir. On va déjeuner à notre Bungalow Paradise terrasse. On rentre se reposer de ce petit déj’ (c’est les vacances ici!!!) puis on part ensuite à la recherche d’un scooter pour les jours à venir. On tourne un peu et on décide de déjeuner d’abord en terrasse sur la rivière, face aux montagnes pour profiter de ce cadre exceptionnel dont on ne se lasse pas.

    On part vers 14h en direction du célébrissime Tubing de Vang Vieng. Pour les non-initiés, cela serait comme prendre des centaines de jeunes, américains et australiens en majorités, de les lâcher dans une rivière avec des grosses chambres à air, de les excité par de l’alcool à Gogo, (même gratuitement !!!), de leur balancer de la musique à chier et de leur suspendre des cordes pour qu’ils jouent à Tarzan, homme fort !!!

     

    Vous allez vous dire : qu’est-ce que les globerevolutionnaires vont faire là-bas ? Et bien, en fait  on a été faire une étude anthropologique !!! Une étude scientifique et rigoureuse sur l’ « Homo Occidentalus Cretinus ».

     

    Et aussi et surtout on est venu pour écouter Marc chanter sur une scène, derrière des platines et non plus accompagné de sa guitare. On avoue, on est un peu fan de Marc !!! On est d’autant plus ravi qu’il y aura  bien sûr ces premières groupies, Romain et Aïda. On suit en scooter un tuk-tuk blindé de jeunes peinturlurés pour trouver le départ du tubing. A notre arrivée, Romain se gare juste à côté de nous. Quel timing !!! Il se propose de nous faire « guide » dans ce zoo humain endiablé. Le cadre est magnifique et les bars au bord de l’eau plutôt réussis. On s’attendait au pire, à voir une rivière défigurée et enlaidie. Toutes ces couleurs et ces bars en bambou ne jurent pas du tout.

     

    Ce qui jure, c’est plutôt la musique de merde genre Lady Gaga et cie et l’attitude de l’Homo Occidentalus Cretinus peu soucieux des mœurs locales On traverse plusieurs bars avant d’atteindre le Family bar où nous attendent Aïda et Marc. A chaque bar, les mêmes rituels : un « shoot » de vodka gratuit et un petit bracelet que des blondasses en maillots de bains trémoussant leur popotin   t’attachent au bras pour bien montrer que t’es des leurs !!! On attend que Marc prenne le pouvoir musical en buvant quelques Beerlao, sagement au milieu  des corps tagués au marqueur, de mots et de dessins  souvent tous plus obscènes et vulgaires les uns que les autres !!! C’est une vraie surenchère et certains font des prouesses. Côté alcool, on découvre le concept de « bucket ». Les boissons sont servies dans des petits seaux en plastique avec plusieurs pailles. Ils ne manquent plus que les pelles et les râteaux à cette jeunesse délurée !!! Certains se roulent dans la boue tandis que d’autres gesticulent et sautillent en criant… Une « boîte de jour » à ciel ouvert.

     Ca y est, on y est : Vang Vieng la dépravée te voilà, ou comment, sous l’emprise de l’alcool, les corps se mélangent dans un sublime décor !!!

    Puis c’est enfin l’heure tant attendue pour Marc de s’installer à la sono. Dès qu’il se met à chanter c’est l’euphorie. Ce gamin déchire derrière  un micro !!! Il a vraiment un truc et tout le monde dans le bar le ressent. L’ambiance monte d’un cran et la fête nous gagne aussi : on se met à déguiser Romain en bucket-man et on invente à Marc une vie de DJ-MC, reconnu en France, que l’on surnomme « Crazy Cram » !!!

     

     Juju se bat même à la peinture avec Aïda. Rien ne va plus !!! Marc chante une petite heure et assure vraiment. Il ne passe que des sons qui déchirent et on kiffe à mort sa façon de chanter dessus. Déerrière un mic et des platines, on sent que notre petit frenchie est habité, il est à fond dans sa musique, comme s’il n’y avait rien d’autre autour…

     

     Une fois son show finit, on laisse nos trois compères bien allumés et on rentre à notre bungalow, vieux que nous sommes, pour se reposer. Pour approfondir notre étude scientifique on ressort le soir dans le quartier animé de la ville en quête de « bars à friends », la série, une autre institution !!! Ici il y a à gogo de bars où tu peux t’affaler sur des canapés pour scotcher friends ou les simpsons, au choix. Quitte à faire une journée Vang –Viengoise, version australienne, au temps y aller jusqu’au bout !!! Et puis, on est des vieux fans de friends aussi !!! En arrivant aux bars, on croise les 3 loulous de retour de la rivière (on est vraiment connecté avec ces p’tits djeunes !!!), un peu fatigués. Ils rentrent se reposer de leur côté et nous, en bons trentenaires nostalgiques, on se cale dans un bar sur des banquettes, comme dans une image d’Epinal… On y squatte, on y mange et on se fait un peu le revival de nos années fac !!! On rentre se coucher en repensant à cette journée dévergondée et en croisant les doigts pour demain : on le veut ce bungalow !!!

    J3 : On se lève dans l’expectative d’une réponse affirmative pour notre bungalow, tout excité, donc. On va à Maylyn guest house et là, on exulte : on a le bungalow aujourd’hui !!! Excellent.

     

     

     On déjeune à notre autre guest house pour profiter de la rivière et on embarque les sacs à notre premier vrai bungalow cosy du voyage!!! On réalise que depuis le début de ce tour du monde, on a rarement eu un logement  (à l’exception de notre appart à Buenos Aires et de celui de Sydney) rien qu’à nous qui déchire. Après l’Amérique du Sud à trois, les campings de l’Ile de Pâques et de Nvelle Calédonie, l’hospitalité tahitienne et le mini-van NZ, voilà l’Asie et ses hébergements qui claquent !!! On adore !!! On y jette nos sacs et on en repart tout de même aussitôt pour aller explorer  les alentours de Vang Vieng et en particulier une de ses nombreuses grottes, le tout en scooter. On se lance sur une route-piste tape-cul pendant 30 min, le décor est toujours aussi sublime… Puis on roule sur un tout petit chemin en bord de canal et on traverse des villages typiques et authentiques. On arrive à la grotte, content de pouvoir s’y rafraîchir. Paradoxalement, cette grotte n’est pas «  climatisée » comme les autres !!! Il y fait chaud. Soso fait son aventurière du jour pour descendre l’échelle en bambou et on progresse seuls dans les entrailles de la terre.

     

    On a le sentiment d’être à nouveau des pionniers en spéléologie ; aucun aménagement n’est fait et on est les seuls. On s’aventure une bonne demi-heure puis on se pose pour profiter de l’expérience unique qu’offre les grottes : le noir total et le silence absolu !!!

     

     

    On y reste un moment puis on fait marche arrière. On ressort, on sautes sur le scoot et on reprend la direction de Vang Vieng pour pouvoir rendre le scoot avant 14 heures.

    Au bout de quelques Kms, le scooter se met à vrombir d’un bruit caractéristique et problématique ; du genre VVVVVVVVVVRRRROOuummm, mm, mmeeeeeeeuuuu…. La panne sèche quoi !!! La jauge du scooter paraissait suspecte depuis le début, mais là c’est officiel, elle ne fonctionne pas, indiquant ¼ restant… On rebrousse chemin en poussant le scoot sur quelques centaines de mètres, jusqu’au village juste dépassé. Juju part en quête de fluide magique pendant que Soso attend dans un troquet. Ici personne ne parle anglais et le mîme est le seul moyen de communication… Au bout de 5 min, Juju revient bredouille, il n’y a pas d’essence ici ! En expliquant la situation à un monsieur du troquet, on hérite de son scooter pour aller à 2 kms d’ici, au premier revendeur d’essence. Trop gentil !!! Sauvés !!! Ou presque : le scoot n’est pas automatique et  Juju ne sait pas le conduire… Malin, le monsieur lui le met en seconde et c’est parti pour 2 kms en s’conde. Vraiment trop gentil ce laotien !!! Juju découvre le frein au pied et y va piano piano. Au bout de 5 min le voilà dans le bon village mais pas de station en vue. Juju essaye de repérer les garages mais toujours rien. En demandant, ou plutôt en gesticulant, à gauche, à droite, il finit par débusquer le dealer d’essence. Cela se passe dans une cabane branlante en bambou avec une vieille pompe et un groupe électrogène, bien roots le Laos. La dame lui donne du « rouge », comme on l’appelle. Juju repart avec sa bouteille (prêtée par le monsieur trop sympa) triomphant. Soso lui réserve son meilleur accueil !!! On renfloue le scoot’, on laisse du « rouge » au monsieur salvateur et on reprend la route.

    On se réjouit de la rapidité du dépannage et on trace à Vang Vieng. On est encore dans les temps. Sur le bord de la route, on hallucine de retrouver encore une fois Marc et Aïda, en partance pour Vientiane. On les embrasse chaleureusement car on sait que nos routes se séparent ici. On est trop content de pouvoir les serrer une dernière fois. Bon vent les djeun’s et suerte !!! Cuando un amigo se va, algo se meure en el alma !!!… On est vraiment triste de savoir qu’on ne les recroisera pas, du moins de si tôt, on a vraiment partagé d’excellents moments avec eux…

    On rend le scoot et le monsieur relève la ponctualité : 13h59 !!! Y’a des fois où c’est comme ça… On se juche sur une terrasse avec une nouvelle fois vue sur les montagnes et la Nam Song et on se régale d’un nouveau lap. On fait durer le plaisir de l’attente du bungalow et puis on craque. On s’y précipite et on se jette sur le lit. On se repose et vers l’heure du coucher de soleil, on se trouve un p’tiot faré avec un hamac. On se sent en phase avec le rythme et la luminosité d’Asie. On est bien… On immortalise le moment d’une salve monumentale de portraist de nous !!! On délire total… 

     

    On se rentre à la nuit, ravis. On profite de la chambre et on dîne à la guest-house. Une après-midi très calme et bien ressourçante. On se sent un peu comme chez nous ici…

     

    J5 : Au programme : rien de spécial à part le coucher de soleil !!! A ne pas rater…  On déjeune à la guest-house et on retourne à la chambre. Juju blog et Soso s’occupe d’elle. Elle se ressent un peu femme… On déjeune encore à la guest-house car la cuisinière est hors pair et on sieste. On s’affaire encore un peu puis vers 17h, on sort pour se dénicher un bon spot de sunset. On longe la rive opposée et on contemple la Nam Song et sa vie paisible. C’est l’heure de la transhumance bufflière…

     

     

       On traverse le pont et on se pose au premier bar venu, un peu perché, parfait !!! On est en avance sur notre rendez-vous avec le soleil. On se branche et on surfe en attendant tranquillement. On en prend plein les yeux et tout ébloui, Juju ressort pour chercher des tickets de bus.

     

     

    La galère, car aucun ATM ne semble enclin à cracher son venin… Au bout de 4, Juju rentre bredouille !!! Sans argent, impossible de payer des tickets… On repart ensemble, et après deux tentatives infructueuses Soso a la main chanceuse et tire le Jackpot !!! On est de nouveau « riche » !! On s’achète nos billets pour Vientiane et Paksé en même temps. On réfléchira plus tard à ce sacré bus de nuit Vientiane-Paksé… En tout cas, il est bel et bien acheté !!! Pour notre dernière soirée, on décide de se refaire un p’tit « friends » en mangeant un petit bout. On se marre bien, désolé !!! On est fan de longue date… Puis on retourne au bungalow pour finir en beauté notre soirée. On se couche avec un sentiment d’avoir réussi notre « trip »à Vang Vieng alors qu’on était venu un peu à reculons… A refaire avec des potes, le Laos, définitivement !!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Les 11, 12,13 et 14 janvier 2 554

    J1 : On traîne un peu au lit quand même puis on va petit déjeuner. On  laisse nos passeports au resto-agence afin de se faire faire le visa vietnamien.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On va visiter notre premier temple laotien. On est sous le charme du style d’ici : plus de simplicité, moins de rococo doré et tarabiscoté qu’en Thaïlande.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Les bouddhas à l’intérieur du temple semblent beaucoup plus anciens aussi .Ils sont superbes et semblent, comme le reste du pays, figés dans le temps.

     

    On se promène ensuite en direction de la ville animée et on tombe par hasard sur Sarah et puis sur Marc, Romain et Aïda. On se donne rendez-vous ce soir à l’Utopia, un bar qu’ils connaissent déjà… On va réserver des cours de cuisine à Soso pour demain et on salue quelques temples.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Cette ville est splendide, elle est restée dans son jus.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    Tous les bâtiments sont vieillots mais pas délabrés. Il y a même des voitures de collection garées devant pour renforcer la sensation de temps suspendu.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On adore aussi les ponts en bambou qui desservent les autres rives. Le Laos est bien plus authentique et roots que la Thaïlande, on se sent bien !!!

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On mange notre deuxième lap en bord de Mékong et on rendre à l’hôtel par l’autre rive. On repère un bar avec accès pont en bambou. On le laisse pour plus tard. On se repose un brin à l’hôtel et on va rejoindre les autres à l’Utopia bar.

    En route on mange un bout dans un p’tit boui-boui local très accueillant. On sent que cela va devenir notre repère. A l’Utopia, Marc et Romain nous rejoignent. Il y aussi Ginger Man, un Irlandais complètement allumé qui avait bien diverti la croisière avec sa Ginger-Dance !!! L’endroit est bien lounge comme on aime avec terrain de volley et écran géant en prime. Sarah et Inès, une pote espagnole, arrivent plus tard et on passe une soirée sympa à discuter et à déconner. Comme des vieux, on laisse les jeunes continuer la fête au bowling et on rentre se coucher. Soso doit être en forme pour son cours de cuisine de demain !!!

    J2 : Nuit blanche pour Soso qui a passé la nuit à écouter tous les coqs du quartier. Sales volailles qui semblent être en décalage horaire !!! Soso s’en va à son cours de cuisine, un peu dans les vap’ !!! Elle prend un tuk-tuk in-extremis et arrive avec sa gueule de de bois pile poil pour le début du cours…

    La matinée est très décevante comparée au cours de Chiag Rai. La chef nous explique les ingrédients, nous donne un cours de culture culinaire Lao en anglais pendant une longue heure puis on nous embarque au marché local pour une heure de visite… Et quand on revient, la déception est encore plus grande. Ici, on ne cuisine pas. Tout a été découpé, hâché, ciselé pour nous et c’est la chef qui met les ingrédients dans le wok, demandant aux uns ou aux autres à tour de rôle de touiller ou de rajouter tel ou tel ingrédient…

    Finalement les seules satisfactions de cette journée de « cuisine » sont la dégustation des plats à la fin des « cours », assez savoureux mais finalement moins que les recettes thaï, l’apprentissage de la technique de roulage des nems et l’acquisition d’un petit livret de recettes. Hélas rien n’a été réellement mis en pratique et cela nous aura privé d’une journée de visite en amoureux…

    Pendant ce temps Juju squatte la chambre ou plus précisément le lit pour s’affairer sur Internet et bloguer un peu. Il part retrouver Soso à midi qui n’a pas fini son cours et va déjeuner en bord de rivière.

     

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    C’est assez bizarre de se retrouver seul à une table…

     

    Mais Soso le rejoint au bout d’une heure. On rentre à l’hôtel pour qu’elle se repose. On s’occupe encore un peu de notre CB perdue. Vers 18h, on retourne au pont en bambou repéré la veille. Il  mène à un bar caché derrière des bambous géants !!! Ce sont pleins de petites paillotes sympathiques et éparpillées au milieu d’un beau jardin. On adore l’excellent mélange laotien de l’architecture de ces bars qui balance entre entre roots et élégance néo-coloniale. On profite de l’happy hour pour se boire un cocktail. Puis on retourne à notre boui-boui où Sara et Inès dînent déjà. On passe un spanish-time toujours aussi chaleureux. Puis Soso rentre se coucher pendant que Juju retourne à l’Utopia avec Sara pour rejoindre les 3 frenchies.

    Encore une autre soirée à déconner plein tube… Ils sont marrants ces jeunes !!!

     

    J3 : Aujourd’hui on a décidé de tous partir à la découverte de la cascade du coin. On se rend au rendez-vous à 10H30, au marché à sandwichs. Personne !!! A ces jeunes... Vers 11h, Sara et Inès nous rejoignent avec une suisse qui partage leur escapade laotienne. Un colombien et un allemand s’asseyent à notre table et se joignent à notre excursion. On négocie le tuk-tuk et voilà Romain qui nous rejoint. Marc et Aïda resteront à la guest-house, ils payent leur nuit agitée d’hier… Et hop les 8 dans le tuk-tuk, direction Kuang Si Waterfalls.

    L’eau a une couleur incroyable, un bleu turquoise un peu laiteux.

     

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    En chemin, on salue deux trois ours en cage.

     

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    La cascade quant à elle,  est vraiment magnifique et on y passe presque trois heures se baladant de bassin en bassin.

     

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    On se rejoint tous dans un boui-boui à côté du parking pour y manger un bout et on rentre en ville car Sara et Inès ont leur bus pour Vientiane ce soir. On regagne notre boui-boui local pour partager une crêpe tous ensemble et profiter des derniers moments. On se quitte à coup de grosses embrassades chaleureuses sur un air de Flamenco : Cuando un amigo se va, algo se muere en el alma !!!

    On a adoré cette journée et ces tranches de rires partagées avec ces jeunes plein de vie.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    On rentre à l’hôtel pour se reposer avant de sortir manger un bout. Ce soir, on se paye un resto sympa dans un cadre zen-romantico-chic avec fondue laotienne au menu. La viande grille sur un dôme en métal pendant que l’on peut faire bouillir des légumes, oeufs et nouilles de riz dans un bouillon en-dessous. Le tout est accompagné d’une délicieuse sauce et de riz gluant. Soso adore le principe et fait des éloges à cette cuisine laotienne tellement diététique. On passe par l’Utopia mais y’a pas nos petits frenchies. Fatigués, on rentre se coucher à l’hôtel.

     

    J4 : On a décidé de faire les visites qui nous manquent à Luang Prabang car on en repart demain. On se rend directement au marché à sandwichs pour petit déjeuner et chercher du monde afin de partager un tuk-tuk pour découvrir la Pak Ou Cave et ses innombrables buddhas. Chou blanc. Aujourd’hui on ne trouve personne !!! La ville semble vide…

    Quand tout à coup passe un couple de français qui était dans le bus Chiang Mai-Chiang-Rai. Ils viennent vers nous et nous demandent si l’on  n’aurait pas perdu un petit porte-monnaie !!! Notre cœur s’arrête… L’ont-ils ??? Et bien non !!! Ils ont vu une anglaise qui l’a ramassé et qui l’a donné à devinez à qui…. A la dame du bus !!!On est de nouveau plongé dans cette sale histoire. Impossible d’oublier… On conseille notre hôtel à ce jeune couple, Myriam et Thomas.

    Comme il est tard, on laisse tomber la  grotte et on part à l’ascension du temple perché.

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...

     

    La vue est magnifique mais le temple est un peu miteux.

    On redescend tranquillement et on décide de repasser par l’hôtel pour tenter de contacter la police touristique thaï avant d’aller au musée. Après quelques galères et une connexion skype merdique, on arrive à se faire comprendre et la police nous demande un mail. Elle nous demande également une déclaration de Thomas et Myriam. Etant dans la chambre en face, c’est chose aisée… Deux heures plus tard tout de même, on se rend au musée de la ville mais ils ont déjà fermé les admissions, trop bête !!! On est dégouté, on a  le sentiment d’avoir à nouveau perdu notre aprem et d’avoir loupé la visite incontournable de la ville à cause de ce satané porte-monnaie…

    N’ayant pas déjeuné ce midi, on décide de manger un bout au marché aux légumes. Il se met à pleuvoir et on s’abrite à côté d’un allemand avec qui on discute une bonne heure attendant la fin du déluge. Il est amoureux de la France et a passé ses dernières vacances à Chassezac ( bled à côté de chez nous)  !!!

    On le quitte sous une pluie battante et on saute dans un tuk-tuk pour se changer à l’hôtel et rejoindre Myriam et Thomas à l’Utopia. On boit un coup avec eux, ces deux bretons sont très sympas et ils nous donnent leur déclaration. On est ensuite rejoints par le colombien avec qui on est allé aux cascades hier.  On boit deux beerlao et on retourne une dernière fois à notre boui-boui. On salue bien notre serveur et on rentre dormir car demain nous attend Vang Vieng la déchaînée.

    Ces 4 jours ont été bien remplis non de visites mais de rencontres. On a découvert un Laos festif avec des bars excellents et des gens amusants…Ce qui nous manque en Lozère… On s’est senti un peu comme à la maison dans cette ville. Les laotiens sont discrets, gentils et paraissent peu en colère face à cette jeunesse occidentale surexcitée !!! Chapeau bas…

     

    La vie est un long fleuve tranquille à Luang Prabang...


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  • Les 9 et 10 janvier 2 554

    J1 : Lever à 6h00, le jour se lève à peine et l’on profite de sa belle lumière rosée pour petit déjeuner sur la terrasse, assiette de fruits et pancakes à la banane… Puis le minibus touristique qui nous amène à l’embarcadère de la croisière au Laos nous prend à l’hôtel. C’est parti pour 2h00 de route assis sur les sièges strapontins de l’allée…pas une sinécure pour le dos… On arrive à Chiang Kong, à la frontière du Laos. On fait la queue à l’immigration thaï puis on embarque les pieds dans l’eau du Mékong sur une barque en bois avec tout notre barda sur le dos pour traverser du côté Laos. Là on débarque tant bien que mal de la même façon et on remplit les formulaires d’entrée sur le territoire et la demande de visa dans un bordel humain incroyable, ce n’est pas comme si des centaines de touristes passaient par là chaque jour dans le même circuit touristique… Mais bon, au bout d’une bonne demi-heure c’est fait. On est en règle au Laos.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On déguste notre première Beerlao en pensant bien évidemment à notre ami Jean-Paul !!! Puis on nous embraque dans un mini-bus pour nous amener à l’embarcadère du Slow boat. Là on HA-LLU-CI-NE !!! Une foule de touriste s’agglutine dans un bateau en bois, ça va pas être de la croisière tout confort. On est hyper quiché dans des petits sièges inconfortables et il faut se battre pour toper sa place !!!! En plus le stockage des sacs est au fond du bateau et tout le monde se croise difficilement dans l’exigu couloir. On finit par trouver deux places et c’est parti pour 6h de croisière avec une faune de jeunes roots qui s’attaquent sévère à la Beerlao… Le bateau a l’air de se rendre directement à Vang Vieng, le coin des dépravés du Laos !!! On essaie tant bien que mal de siester un peu, et d’avancer pour le blog…

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Le Mékong est très joli avec ses roches karstiques, ses plages de sable et ses verts bambous.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie se déroule paisiblement  le long du Mékong.

     

    La junky groovy Mekong cruse

    La junky groovy Mekong cruse

     

     

     

     

     

     

     

     

    On se réjouit les yeux de ces moments de vie un peu volés...

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Mais c’est un peu monotone… Ca ne vaut pas le Nil tout de même !!! L’après-midi nous paraît tout de même un peu longue… On finit par apercevoir le village laotien où l’on va passer la nuit en fin de journée.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Juju s’organise pour récupérer les sacs avant la cohue et on sort du bateau sans encombre. La seule difficulté, non attendue est d’escalader le chemin rocheux qui monte à pic au débarcadère avec nos kilos sur le dos… c’est du sport !!! On trace à la guest-house la moins chère qui nous ait démarché au débarquement. Ca va, la chambre est correcte, même si, comme tous les logements ici, elle donne sur la rue … On sait que la nuit sera agitée avec le nombre de jeunes fêtards défoncés qui ont débarqué avec nous… Ca nous paraît cependant hyper cher, une des chambres les plus pourries qu’on a eues et sans doute la plus chère pour le moment ( Polynésie hors course évidemment ) avec ses 200 la nuit -ptit dej non compris- qu’on évaluent à 20 euros ! Un peu sonnés de cette nouvelle déception et d’être retombés dans des circuits de tourisme pourri on file dans le premier resto pour goûter notre premier Lap du voyage. Soso se régale et on se dit qu’on va bien aimer la bouffe laotienne et sa beerlao donnée… On rentre de bonne heure et on trie des vidéos et de Sydney en retard. On est ravi de s’être remis à jour de toutes ces images et videos collectées en NZ. On se couche dans le brouhaha des bourachos et Soso ne fermera pas l’œil de la nuit…

    J2 : On est réveillé par le bruit des vomis des anglo-australiens, charmant. On se prépare et on se dirige vers le bateau. En chemin on rencontre des jeunes français qui sont sur le même bateau que nous. On leur fait part de notre déception sur cette ville et les prix démesurés pratiqués ici… Ils nous disent avoir payé très peu cher dans l’hôtel voisin du nôtre et l’on comprend alors notre confusion. On nous avait annoncé « 200 » et l’on a supposé 20 euros avec la nouvelle conversion pour la monnaie laotienne. En fait , il s’agissait de 200 baths, soit 5 euros environ!!!! Mais la patronne s’est bien gardée de nous le spécifier au moment de régler… On se trouve un endroit pour déjeuner avec vue sur le Mékong.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Mais on est tellement contrarié par la supercherie que Juju, le temps d’être servi, fonce en direction de l’hôtel pour tenter de récupérer un peu d’argent… Après un long moment de négociation, la patronne finit par nous rendre l’argent, sans le sourire évidemment !!! On avale le déjeuner –immonde- en quatrième vitesse et on parvient à se dégoter deux sièges côte à côte. Aujourd’hui le cortège est divisé en deux bateaux : le nôtre est bien rempli mais il est plus petit, on se sent quand même moins étouffé ! C’est reparti pour une longue journée... On laisse notre regard  glisser le long des rives du Mékong et notre esprit divague au milieu des rizières.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Il n’y a rien à faire d’autre que de se laisser porter par la barque et tout invite à la rêverie.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie au bord du Mékong est lente et calme et les occupations diverses. Les uns pêchent, les autres s’amusent, certains se lavent et d’autres travaillent.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    La vie parait suspendue à un fil de pêche, oscillant mélancoliquement entre tradition et  tourisme.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    Les gamins nous saluent de la main avec de grands sourires et nous leur répondons à coup d’appareil photo !!! C’est aussi ça le tourisme auquel nous participons… Le temps s’allonge, les minutes s’espacent et les jeunes se réattaquent à la beerLao de bonne heure…

    Au bout de quatre heures, on commence quand même à s’ennuyer ferme !!! On tape la discute avec les 3 frenchies qui nous avaient fait nous rendre compte de notre erreur pour la chambre. Il y a Marc le punko-musicien, Aïda la mini-beauté au look roots bien léché et Romain le Rasta enjoué. On demande à Marc de nous égayer la croisière de sa guitare. Quand il se met à jouer et surtout à chanter avec en point d’orgue une reprise de Patrice, la bruyante croisière se tait !!! Tout le monde est envouté par ce gamin. Une jeune argentine, Sara, rejoint la bande pour un peu de flamenco, accompagnée toujours par la guitare de Marc. Le top !!! Les dernières heures de la croisière nous semblent des minutes. Le temps, quel drôle de concept !!!

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On débarque tous à Luang Prabang, au milieu d’un cadre somptueux avec en prime le coucher du soleil.

     

    La junky groovy Mekong cruse

     

    On laisse la bande « d’énergumènes » se rassembler dans le même hôtel et on s’en cherche un plus calme. On se quitte tous avec l’espoir de se croiser demain pour partager à nouveau un brin de temps avec ses loulous là !!!

    On trouve une belle chambre calme avec balcon et vue sur le temple perché de Luang Prabang. On ressort juste pour manger et on rentre dormir. On a hâte de se réveiller pour partir à la découverte de cette ville au patrimoine mondial de l’UNESCO. Va-t-on découvrir l’Asie que nous attendions tous les deux ??? 

     

    La junky groovy Mekong cruse


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  • Les 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8  janvier 2554

    J1 : On arrive enfin à Chiang Mai et on saute direct dans un tuk-tuk vers notre guest-house. La chambre est spacieuse et semble calme. Trop bien après 3 nuits de festivités nocturnes à Sukhothaï…

    Soso se précipite sur l’ordi pour se réserver des cours de cuisine thaï ( le must des activités ici -avec les éléphants-) pendant que Juju va à la découverte de la ville et à la recherche d’un réparateur d’électronique. Sa première sensation dans cette ville n’est pas très agréable : ça y’est, on est en plein tourisme sexuel. Jusqu’à présent pas la moindre trace mais ici ça regorge de vieux blancs bedonnants avec de jolies asiat’ à leur bras. Beurkkkkk !!!!! Et c’est sans parler de tous les autres vieux qui déambulent par encore accompagnés !!! Juju trouve finalement un réparateur au Pantip Plaza (même temple de la consommation informatique qu’à BGK !!!) et se repère dans la ville.

     

    Au passage, il rend visite à deux, trois temples…

     

     

    Il rejoint finalement Soso, tout droit sortie de la douche et super excitée par les cours de cuisine… On se repose un peu avant de ressortir affronter la frénésie des marchés de nuit. Soso, à son tour, est choquée par l’omniprésence de « couples » mixtes malsains mais très vite les étalages arrivent et son regard est tourné invariablement vers les quantités innombrables de vêtements et de babioles à des prix bon marché…Le papa Noël va repasser ici, on dirait !!!

    On mange un bout chez un indien, pour changer un peu, sur la grande place du marché (dégueu !!! Il faudra certainement attendre Delhi pour manger de bons nans….) et on part à l’assaut des vendeurs de rues. Après deux heures de « shopping » on rentre crevés à l’hôtel avec deux gros sacs remplis. Au final : 6 t-shirts et 4 pantalons thaïs. On est surtout ravi que les cours de cuisine aient répondu au mail de Soso. Le rendez vous est pris, dans 2 jours, pour apprendre 7 plats thaïs… On va se coucher en espérant que Soso fasse une bonne grosse nuit pour rattraper un peu son retard de sommeil…

    J2 : Raté !!! Soso n’a pas fermé l’œil de la nuit. Juju se lève et va déjeuner pendant que Soso se repose encore un peu. Elle finit par se lever à 11h30 encore bien fatiguée. On décide de se lancer dare-dare pour une « wat-journée ». Wat veut dire temple en thaï. Il fait très chaud et la circulation vrombissante et dense nous chahute un peu.

    En chemin, on mange dans un petit jardin bien tranquille. On se régale et on se paye même un gâteau à l’allure européenne avec crème, chocolat et banane pour le côté local…

    Puis on découvre notre premier temple de Chiang Mai : Le Wat Phra Sing .

     

     

    Il est somptueux et bien vivant, pas tant par le tourisme que par la dévotion des thaïs. On assiste à une cérémonie spéciale pendant laquelle ils bénissent un rouleau de tissu doré qu’ils accrochent en haut de la stupa : STUPAfiant !!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On se balade encore un peu et Soso continue ses emplettes. Puis on va voir le plus vieux temple de la ville, le Wat Chedi Luang encore en brique crue.

     

     

     

     

     

     

     

    Les énormes éléphants qui ornent sa base sont magnifiques. On s’arrête ensuite au Wat Phan Tao. Ici ce sont les déco-dévotion en papier qui nous saisissent. Les bouddhas s’enchaînent tous aussi beaux les uns que les autres.

     

     

     

    On s’arrête boire un coup à l’ombre et Juju se paye le luxe du banana split !!! Vive la Thaïlande pas chère !!! Pour finir les visites on va voir notre dernier temple de la journée ; Chiang Man.

     

     

    Encore une fois magnifique et ce coup-ci c’est la stupa qui nous séduit…

     

     

    On y attend la tombée de la nuit et on prend « un collectif à la sauce rouge » de Chiang Mai. On se repose un brin à l’hôtel et on part manger en ville. On atterrit dans un bar un peu à l’écart mais le sex-tourisme connait aussi l’adresse. Soso y commande sa première salade de papaye verte en précisant « non piquant ». A la première bouchée c’est l’incendie. Juju essaye et croque carrément un bon bout de piment !!! Y’a le feu. On renvoie le plat, immangeable par nos palets pourtant pas très chochottes normalement… La serveuse nous reprend les assiettes nous faisant comprendre qu’elle avait oublié… On mange la deuxième mais on ne s’extasie pas sur cette salade. On essayera plus tard à nouveau ce plat si renommé. On rentre se coucher en espérant que Soso dorme un peu…

     

     

    J3 : Au programme : changement d’hôtel pour un moins cher et plus silencieux : Soso n’a pas fermé l’œil de la nuit… On déjeune les sacs prêts et on emménage à 200m au calme avec balcon pour moins cher. On s’en va ensuite louer notre premier scoot en Asie pour découvrir le site de Wat Doi Suthep, immanquable ici !

    En route on prospecte pour la poste et le prix des colis. Ca le fait et on décide de profiter de Chiang Mai et de son nocturne-market pour s’envoyer un p’tit paquet. Le rêve de Soso prend forme.

    Et Hop, on chevauche le scoot jusqu’au temple, 10 km d’une route sinueuse et  « junglesque ». On adore s’extirper de la fièvre urbaine et sentir un peu le frais des montagnes. En arrivant au temple, on mange un bout au « marché du temple ». On goûte les saucisses fourrées et les fraises (pas top top, elles ne valent pas nos Marats des bois. On se délecte en revanche d’un jus d’orange frais et d’une banane gaufrée. On s’attaque à l’ascension du temple, le ventre plein. On est surpris par  la foule vu le peu de monde croisé sur la route en scoot. Le site affiche complet !!! Pas de moment de recueillement possible ici !!!

    On joue aux touristes à la gachette lourde et on redescend.

     

     

    Ce temple est sublime et très harmonieux dans ses dimensions mais la foule ne nous a pas permis de savourer l’atmosphère des temples bouddhistes…

     

     

    On redescend et achetons quelques cadeaux souvenirs. On enfourche le scoot pour partir à la « rencontre » des villages Hmongs. On a peu d’espoir d’en dégotter un minimum authentique en étant si près de Chiang Mai mais on tente le coup… On gruge les circuits touristiques pour éviter le même scénario qu’avec la Kanak-village-tribu. En arrivant, on lit l’inscription « ZOO ». C’est mal barré !!! En effet, on est en plein marché. On visite un petit jardin avec des Hmongs costumés, qui attendent pour la photo et la pièce. Bof bof !!!

     

     

    On voit quand même nos premières fleurs d’Opium ( je sais de pavot mais je préfère…). Magnifique …

     

     

    Mais on ne s’éternise pas ici et cette visite confirme bien notre pressentiment. Le tribu-tourisme a vraiment des côtés obscurs. Que la force soit avec l’éthique-tribu-tourisme, toujours pas repéré et peut être utopique, non ??? On se refait un petit tour de scoot au frais dans la descente avant de revenir sur Chiang Mai la torride.

    On va voir un autre Wat , le Suan Dok . Le coucher de soleil est de la partie et les prières des moines aussi. 

     

     

    Magique. On adore l’intérieur de celui-ci avec ses deux bouddhas dos à dos. Ici règne le calme et la zen attitude flotte, on la sent !!!



    On retourne à notre nouvel hôtel se reposer et on ressort juste pour dîner. On retourne au resto de la guest-house où l’on a loué le scoot car on y a repéré un petit jardin sympa.C’était sans compter sur les moustiques qui nous piquent, nous piquent, nous piquent. On se régale quand même surtout Juju qui découvre le poulet frit à l’ail et au poivre vert. Miammmm !!! Soso rentre dormir car elle a son grand rendez-vous de cuisine thaï demain. Elle est superexcitée et ne trouve pas bien le sommeil… Dur, dur !!! Juju, lui, découvre un autre quartier à pied et deux bars reggae très sympas. Il y boit deux bières et rentre retrouver sa Soso qui a toujours les yeux grands ouverts. La nuit va être courte !!!

    J4 : Soso part sans déjeuner à son cours avec une navette qui vient la chercher à l’ hôtel. Il y a 6 personnes en tout pour le cours et c’est Boom, la « prof », qui les conduit d’abord au marché. Là, elle leur présente toutes les épices, herbes aromatiques et légumes utilisés pour la cuisine thaï. Des nouvelles odeurs… Puis elle nous embarque dans sa maison aménagée pour le cours de cuisine.

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    C’est très bien rodé et la cuisine est parfaitement équipée avec un plan de travail et de cuisson pour chacun. Soso apprend les recettes qu’elle a choisi et sa préférence va au Pha Nang curry, avec une base de curry rouge préalablement préparé et des cacahuètes. Un régal !!!! Soso apprend aussi le Pad thaï, les springs rolls, la soupe Tom Yum, le Stir fried pork et les beignets de banane croustillants. Elle s’éclate et ne perd pas une miette des trucs et astuces de sa prof !

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    La journée de cours (9h-15h) passe bien vite alternant préparations et dégustation des plats réalisés.

    Pendant ce temps Juju, au lieu de se prendre du bon temps,  galère, tout désorienté par l’absence de sa Soso. Il commence mal la journée car il ne remet pas les mains sur les clefs du scooter. Il cherche, cherche et retourne toute la chambre. Il appelle même Soso chez la prof de cuisine pour savoir si elle ne les a pas avec elle : Rien. Dernière solution : elles sont peut-être tombées au resto d’hier. Juju ramène le scoot en poussant et en priant qu’elles soit là-bas. Heureusement que la loc et le resto sont au même endroit !!! Miracle, les clés y sont. Comme si elles avaient voulu rentrer plus vite !!! Soulagé, Juju récupère son passeport et rentre à l’hôtel. Il est déjà midi !!! Soso l’attend dans 3h… Il en profite pour se reposer une heure et part rejoindre Soso en transport. Il prend un collectif avec un moine qui lui apprend à compter. Pour négocier les prix ce soir, cela va être utile !!! La leçon se finit quand le moine descend au dernier temple d’hier. Un quiproquo avec le chauffeur et Juju se retrouve seul, le transport le plantant là sans même avoir été payé. N’importe quoi !!! Du coup Juju marche vers l’adresse du cours de cuisine, sensé ne pas être trop loin. En route il mange deux brochettes et perfectionne ses nombres en thaï. Chemin faisant, il se perd un peu...

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    Finalement c’est un gentil thaï qui le dépose en scoot là où Soso l’attendait en compagnie d’une des deux commis du cours de cuisine .Trop gentil ce peuple !!! On fait un brin de causette et on s’en va en direction de l’hôtel. En chemin on repasse par le Wat !!!!!!!!!!! et on se détend un peu dans son parc paisible. Juju déguste les ptits doggy-bags préparés par Soso au cours de cuisine et s’en régale. On rentre en transport tôt afin d’être frais pour cette soirée Night-Shopping !!!  On se prépare et on sort affronter la négoce thaï. Juju, armé de ses quelques mots de thaïs ne s’en sort pas trop mal pour faire baisser les  prix mais ses gens sont tellement pauvres que Juju ne tire pas trop sur la corde. Les articles s’amoncellent dans le sac et la note s’allongent… Soso se gâte comme pour un Noël et l’on achète autant pour offrir. Juju n’est pas en reste avec ses T-Shirts !!! On rentre crevés mais très content  de nos achats. On fera le colis demain et on se couche bien mortibus.

     

    J5: On petit déjeune à l'anglaise dans un bar à putes, dégueu à base de GRAS : saucisse, bacon, œuf, beans et pain trempe dans l'huile... On sort remplis à ras-bord, prêts pour aller se re-coucher... Mais non !!! Le colis nous attend, la poste et Chiang Rai aussi !!! Apres le premier tri des affaires ( qui reste, qui part et vers où ???), Soso commence à emballer pendant que Juju va chercher le clavier/house de la tablette, peut-être réparé ??? Ben non, mais la vendeuse lui en propose une nouvelle pour  10 euros... Pas bête, pas bête. Juju refuse et rentre à l'hôtel. Pendant que Soso finit d'empaqueter, Juju cherche à bidouiller la tablette. Il ne s'en sort pas et découvre quand même que le wifi fonctionne avec un  signal très fort... Finalement Soso prend l’affaire en main et en deux temps trois mouvements solutionne le problème de traitement de texte. On peut donc retourner acheter le clavier/house pour la tablette pour se répartir la tape des articles... C'est valable !!! On referme les sacs, plus légers, et on libère la chambre. On laisse le bardât  à l'accueil et on embarque couverts de sac en plastique dans le premier tuk-tuk, droit sur la poste. Le carton acheté, le colis pesé (16 kg quand même et au final pas mal de pognon quand-même…) et les formalités de douane effectuées (on a même fait une petite prière pour le bénir afin qu'il trouve le chemin du Paradis et Luc et Ingrid) on se relance dans un tuk-tuk pour la satanée tablette. Ca y est, c'est bon, on est prêt pour récupérer les sacs et monter dans le bus pour Chiang Mai. Le hic c'est qu'il est 15h et qu'on a 5h de car... L'arrivée de nuit et tardive  nous invite à profiter encore un peu de Chiang Mai. On change de programme et pour fêter ça, on va déjeuner !!! On retourne dans notre tit resto ombragé puis on se réinstalle à l'hôtel. Soso en profite pour acheter nos vols Katmandou-Delhi ( il faut toujours avoir un ou deux temps d'avance pendant ce voyage) alors que Juju blogue.On prend RDV au Green Bamboo (salon de massage) pour 2 oil massages ( pas de thaï, merci…) On prévoyait d’aller voir le coucher de soleil depuis la terrasse d’un bar repéré par Juju quelques jours avant mais on part un peu tard pour le coucher de soleil et on saute la case bar. On arrive directement au salon de massage. On est accueilli dans les règles de l’art.

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    On s’habille en « massés-thaï » et on se fait laver les pieds, ooouuuuhhhh !!! Puis on a se fait masser tous les deux main dans la main dans la même pièce ravissante. On a choisi le massage à l’huile pour bien se détendre. Pendant une heure les masseuses s’activent gentiment et on se régale. Seul Hic à la fin, sans prévenir, profitant de notre état tout cotonneux, elles nous font une espèce de torsion du dos un peu violente. Une fois les masseuses sorties Soso annonce la couleur : dos et nuque bloquée d’un coup d’un seul ! Bien pour un massage prévu relaxant !!! Soso en bien bloquée. La voilà toute raide… On sort, un peu contrarié et dans l’attente de  voir l’évolution de la douleur car demain on reprend les sacs pour Chiang Rai. La loose !!! On se fait un bon petit resto quand même, bien paisible !!! Le dos de Soso se durcissant, en sortant du resto, on va directement au Drugstore pour acheter des décontractants et du  baume du tigre. On rentre à l’hôtel soigner « la blessée du massage ». Soso se couche et essaie de dormir malgré la douleur qui lance alors que Juju ressort écouter du reggae-music dans le bar découvert quelques jours avant. Rentrée un peu tardive au dodo…

    J6 : On se lève tard après cette petite nuit. Soso se rend compte que son super soutif du voyage manque. Il doit être resté à la laundry de l’hôtel. Heureusement qu’on y est revenu passer la nuit sinon on pouvait lui dire bye bye...

    On reboucle les sacs et on saute dans le premier tuk-tuk venu. Arrivé à la gare, on s’achète des tickets pour le bus qui part dans une demi-heure. Juste le temps de petit déjeuner du riz gluant et des brochettes et on monte dans le bus.

    Juju demande un arrêt spécial au temple blanc de Chiang Rai (hein Fafou !!!). On roule pendant 3h avec un petit arrêt, le temps pour nous d’acheter des fruits et la dame du bus d’un coup nous dit de sortir. On sort à toute vitesse et on récupère les gros sacs. On marche 300m en direction du temple et on dégotte un petit bar pour laisser les sacs en gardiennage.

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    Et là : c’est la PANIQUE !!! On n‘a plus le porte-monnaie !!! Dans la précipitation, il est probablement resté dans le bus !!! Aie aie aie !!!

    On se fait comprendre tant bien que mal pour laisser nos sacs au bar et se lancer à la poursuite de notre car afin de tenter de récupérer notre liquide et notre CB… Mais là rien, pas de taxi, personne qui daigne nous prendre en stop…

    Finalement un bus de ville finit par passer et nous sautons dedans avec deux autres frenchies qui attendaient avec nous. Le ptit contrôleur du bus comprend que nous n’avons pas d’argent pour régler la course et veut nous éjecter mais heureusement le ptit couple de frenchies à qui on avait expliqué la situation paie pour nous… ouf… Mais hélas le temps passe et bus fait des stops et des détours…Ca sent de plus en plus le roussi… On finit par arriver au terminal après quelques minutes qui nous aurons paru une éternité… Là , on retrouve bien vite notre bus, mais le porte-monnaie a hélas disparu…

    Ca sent l’aprem galère…galère… Effectivement on passe de mains en mains réclamant à voir la personne qui a nettoyé le bus et en se rendant bien compte qu’ils savent et qu’ils nous manipulent… Au bout d’une longue heure la police touristique finit par arriver. Elle interroge le personnel du bus et nous embarque en direction du commissariat.

    On fait notre déposition puis l’employée du bus finit par arriver et, sa parole contre la nôtre, la police conclut au match nul. Bref il se fait tard, la nuit commence à tomber, nous n’avons pas un sou en poche et nos sacs sont à 15 km de là… Heureusement que la police thaï ne ressemble pas à la nôtre et qu’elle est à l’image de la gentillesse exceptionnelle du peuple thaï. En effet, les policiers acceptent de nous embarquer pour nous ramener au temple récupérer nos sacs puis de nous conduire dans une guest house en ville, soit une bonne trentaine de km gratos avec les flics…

    Finalement on est plutôt chanceux dans notre mésaventure… On aura «juste » perdu une après-midi, une CB et une ou deux centaines d’euros … On arrive épuisés à la guest house qui est heureusement à la hauteur des espérances de Juju : un havre de paix pas cher autour d’une piscine arborée de plantes tropicales.

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    Mais pas le temps d’en profiter, il faut au plus vite se rendre en ville pour appeler visa afin de faire opposition sur la carte disparue et retirer des espèces avec celle qui nous reste. Là encore : coup de bol ! On n’a pas un sou en poche et le centre est assez éloigné mais un couple anglo-thaï nous propose de nous amener. On retire et on tente d’appeler le centre international d’opposition. LA mission est beaucoup plus compliquée que prévu : aucun des numéros fournis par HSBC ne fonctionne ?!?! Nos nerfs en prennent un coup et après une bonne ptite heure on finit par réussir à joindre un numéro aux USA trouvé sur le net… L’appel nous coûte une bonne dizaine d’euros tout de même…

    On cherche ensuite désespérément un endroit sympa pour dîner mais les prix semblent avoir explosé ici et on va tenter de faire plus attention encore vue la somme égarée… On trouve sur notre chemin du retour de quoi grignoter dans le Saturday-night-market et on passe voir la réputée horloger illuminée de ChangRaï qui carillonne et change de couleur chaque jour à 20, 21 et 22 heures. C’est l’attraction locale ! Les locaux s’attroupent et sont en transe mitraillant à tout va. C’est super kitch avec des airs de Disney Land…

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    On reprend un tuktuk cher payé pour rentrer, pas moyen de négocier en ce samedi soir bondé… On se couche écœuré de cette journée merdique et payée bien cher…

    J7 : On se lève à 10H30 ce matin !!! Soso n’a dormi que sur le matin... On se prépare assez vite et on déjeune à l’hôtel un maxi petit déj. On part ensuite en quête d’un tuk-tuk. Ce n’est pas chose aisé car on est un peu loin du centre touristique. On finit par rejoindre le terminal de bus à pied une bonne heure de marche plus tard, faute de tuk-tuk. On retourne sur « le lieu du crime » et les thaïs nous reconnaissent… On prend un bus pour rejoindre le temple blanc non visité hier malgré nos deux passages à ses côtés. Cette fois c’est la bonne !!! Le temple est rococo à souhait et il est vraiment immaculé.

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    Les miroirs collés à sa surface renforcent encore son côté éclatant… Mais une fois entré dans le site on se rend compte du côté toc ; Tout n’est que béton peint en blanc et parfois même pas peint et inachevé!!! Mais après tout, le côté toc va bien avec le kitsch, non ???

     

    Chiang Mai, Chiang Rai ça déraille

     

    On prend quelques clichés et on s’achète un nouveau porte-monnaie Hmong pour remplacer, à regret, le péruvien perdu… On déjeune un bout dans un bouiboui, pas cher, pas mauvais mais plus épicé que jamais ! Puis on reprend le bus en direction de la ville. Au terminal on choppe un tuktuk et nous voilà à nouveau à l’hôtel vers16h00. On continue les formalités et on profite de la connexion pour transférer, trier…. On a aussi René le père de Juju pour son anniv, en avance d’un jour car on n’aura plus de connexion dans les prochains jours. En effet demain on embarque pour deux jours dans un « slow boat » en direction de Luang Prabang, au Laos. On se couche plutôt de bonne heure car demain lever matinal pour notre nouveau passage de frontière…

    Finalement on laisse la Thaïlande avec un sentiment de déception et d’inachevé. On aura été très dérangé par le tourisme sexuel et on n’aura pas réussi à s’extirper des sentiers ultra touristiques… 


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